Si Apple n'a aucun problème pour se plier aux régulations chinoises, la situation est plus compliquée en Corée. Récemment, le pays a passé une loi imposant aux boutiques d'applications à autoriser des mécanismes de paiement alternatifs. Bien sûr, cela ne plait pas du tout à Apple qui va devoir faire une croix sur une partie de ses fructueuses commissions.
Le régulateur coréen a demandé à Apple et à Google de lui faire parvenir leurs plans de conformité avant la mi-octobre. Mais la Pomme semble vouloir gagner du temps : selon Reuters, le constructeur s'est contenté de répondre que l'App Store était « déjà en conformité », et qu'il n'avait pas besoin de modifier sa politique en la matière.
Ce qui est très étonnant car le fonctionnement actuel de l'App Store est en contradiction totale avec la nouvelle loi du pays. Apple cherche-t-elle à gagner du temps ? Si l'entreprise ne fait rien, cela pourrait déclencher une nouvelle enquête antitrust qui pourrait durer plusieurs mois.
Un tel sursis pourrait permettre à Apple de mettre en place son système de liens externes vers des moyens de paiement alternatifs, comme proposé par Apple pour certains types d'applications. En pratique, celui-ci autorisera les développeurs à rediriger leurs utilisateurs vers une boutique externe (par exemple un site web). Dans le cas de Netflix, un client pourrait s'abonner directement depuis l'application en passant par une fenêtre Safari, ce qui n'est pas possible actuellement.
Apple a expliqué qu'elle allait limiter ce système aux applications de consultation, à savoir celles proposant des livres, vidéos, musiques, etc. La justice californienne voudrait que la Pomme autorise ce principe à toutes les apps, mais l'entreprise a finalement fait appel. Reste à voir si cette stratégie suffira à satisfaire le gouvernement coréen. De son côté, Google fait office de bon élève et a annoncé se plier à la réglementation. Les discussions entre le régulateur et la firme de Mountain View débuteront la semaine prochaine.