La Russie est un marché décidément bien difficile pour Apple. Dernier exemple en date : le FAS, régulateur de la concurrence, a annoncé une enquête formelle sur les pratiques de l'App Store. L'agence fédérale s'intéresse à de possibles infractions sur la législation antitrust. L'enjeu, c'est l'interdiction faite par Apple aux développeurs de communiquer sur des moyens de paiement alternatifs à celui de la boutique du constructeur, dans leurs applications.
Cet été, la FAS avait déjà demandé à Apple de cesser d'enfreindre les lois du pays, mais l'entreprise n'en avait rien fait, aboutissant à cette nouvelle procédure. Le régulateur ne dit pas le montant de l'amende à laquelle Apple s'expose, ni même quand une décision sera donnée. Les choses pourraient peut-être s'améliorer : sous la pression de plusieurs pays, la Pomme est petit à petit en train d'assouplir sa position au sujet des liens vers des boutiques en ligne depuis les applications.
Apple lâche encore du lest : certaines apps pourront afficher un lien vers leurs boutiques sur le web
Cette histoire est aussi au cœur du verdict de la justice californienne dans le procès opposant Epic à Apple. Mais les deux entreprises ayant fait appel, il faudra encore attendre (quelques années ?) avant qu'Apple ouvre les vannes… si elle doit le faire.
En ce qui concerne la seule Russie, ce n'est pas le premier dossier irritant qui empoisonne la vie d'Apple. Rien que cette année, les autorités ont imposé un nouveau panneau proposant des apps russes lors de la configuration d'un nouvel iPhone, le constructeur a été l'objet d'une amende d'un montant équivalent à 10 millions d'euros pour abus de position dominante, sans oublier ce projet de loi pour imposer un plafond de 20% à la commission sur l'App Store.