Les autorités chinoises continuent à faire pression sur l’industrie tech locale : après l’expulsion de Didi des boutiques d’applications en raison (officiellement) de son traitement problématique des données personnelles, c’est au tour de WeChat de transpirer un peu.
Reuters rapporte en effet que la messagerie instantanée de Tencent — véritable couteau suisse indispensable dans le pays — a été accusée par le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'information chinois d’avoir illégalement transféré des données utilisateurs.
Fin juillet, WeChat fermait déjà temporairement ses inscriptions pour se mettre en règle avec le « RGPD chinois », une nouvelle loi qui hausse le ton contre la gestion laxiste des données personnelles par les géants du secteur. Il faut croire que Tencent n’aura pas réussi à satisfaire ces nouvelles exigences, mais il faut dire que le chantier est de taille.
Le service de Tencent n’était pas le seul dans le collimateur du gouvernement : au total, ce sont 43 applications qui sont accusées d’infractions, dont des services proposés par Alibaba, Ctrip et iQiyi (un service de streaming vidéo). Le ministère leur reproche d’avoir un peu trop librement transféré des informations sensibles — comme des listes de contacts ou des données de géolocalisation — et leur laisse jusqu’au 25 août pour corriger leur gestion des données personnelles.
Cet ultimatum n’est sans doute pas un coup de bluff : éjecté de l’App Store il y a presque deux mois, le service de véhicule avec chauffeur Didi n’est toujours pas revenu. Il est cependant toujours utilisable sur iOS (pour peu que l’application soit déjà installée), ainsi que comme mini-programme… WeChat.
Source : Image d’accroche iGeneration