Transit Royale : ce n’est pas le nom d’un nouveau laxatif, mais celui de l’abonnement payant qui intègre l’application de navigation urbaine. Dans la foulée de Citymapper, qui a récemment lancé son « Club », Transit présente sa propre formule payante, pour garantir son indépendance.
Jusqu’ici, Transit se finançait principalement par la vente de titres de transport dans certaines villes, dont encore une douzaine ont été ajoutées au début du mois. L’entreprise québécoise édite aussi les applications des services de transport des villes de Calgary et de St. Catharines. Mais cela « n’est pas suffisant pour veiller à la pérennité de notre travail », explique Transit.
Puisqu’elle exclut l’intégration de publicités et la monétisation des données de navigation, Transit a choisi l’abonnement. « Les fonctionnalités essentielles de Transit », comme les prochains horaires des lignes environnantes, restent gratuites. Les données en temps réel des lignes plus éloignées, ou les horaires complets sur plusieurs semaines, seront bientôt réservés aux abonnés.
Autrement dit : Transit fait payer les données qui coutent le plus cher, celles qui demandent un travail de collecte et de collation auprès des opérateurs de transport, et la conception d’algorithmes de prédiction pour chaque ville. Pour 3,99 € par mois ou 19,99 € par an, soit 10 € de moins que Citymapper, l’abonnement offre aussi des icônes supplémentaires et des fonctions de personnalisation de l’application.
Alors que Moovit s’est vendue à Intel, et qu’il se murmure que Citymapper cherche un repreneur, Transit dit vouloir « continuer à travailler pour vous, pas pour quelqu’un d’autre. » Les applications de déplacement, rendues possibles par l’intégration de puces GPS dans les smartphones, n’ont jamais su trouver un modèle pérenne. L’abonnement s’impose, donc, comme une solution de dernier recours.