En Arizona, le projet de loi contraignant pour les boutiques d'applications d'Apple et de Google ne devrait pas refaire surface avant l'année prochaine… s'il réapparaît.
Inscrit à l'ordre du jour le 24 mars, le projet de loi "2005" instituant une liberté pour les développeurs d'apps mobiles à utiliser un système de paiement autre que ceux imposés par les Apple ou Google, avait bizarrement disparu. Aucun vote n'avait eu lieu et il n'y avait pas eu plus d'explications.
Les raisons de ce retrait ne sont pas toutes connues, explique The Verge qui a pu obtenir néanmoins quelques éléments de réponse des protagonistes — hormis Apple et Google restés silencieux tout au long de cette affaire.
Il s'est avéré, au fur et à mesure qu'approchait la date du vote, que le texte ne recevrait probablement pas un soutien suffisant pour passer. Et que l'effort de lobbying d'Apple et de Google avait eu des effets sur les sénateurs. La sénatrice républicaine Regina Cobb, qui a soutenu ce texte, a cité les noms de six lobbyistes venus plaider la cause des plateformes auprès de ses pairs.
Alors qu'un nombre suffisant de partisans de cette loi semblait avoir été atteint, cette majorité s'est étiolée à l'approche du vote et cela a conduit, in-extremis, le président du Comité sénatorial à modifier l'ordre du jour.
J.D. Mesnard a expliqué à Prospect, que les chances de voir ce texte passer étaient trop minces, malgré son intérêt. Il manquait semble-t-il aussi une information suffisante chez les sénateurs sur les tenants et les aboutissants de cette loi. Du moins en dehors des informations fournies par les lobbyistes d'Apple qui ont été très actifs. Un seul vote était apparemment acquis, les autres étant indécis.
Le retrait du texte pouvait également arranger les affaires des différents camps, observent les contacts de Prospect. Des républicains, en votant contre cette loi, se seraient opposés à leur collègue Regina Cobb, alors que le camp démocrate, plutôt contre le texte, se serait retrouvé en porte-à-faux au sein d'un parti plutôt partant pour réguler les géants de la high-tech.
Au mieux, ce projet de loi reviendra sur le tapis en janvier prochain lors de la reprise de la session législative, au pire il sera oublié. Et ce sera à un autre État de reprendre le flambeau, tombé en Arizona et précédemment dans le Dakota du Nord. La coalition d'éditeurs désireux d'en découdre avec Apple et Google n'en a pas terminé.