Apple fait pression sur Telegram pour supprimer trois canaux de discussion utilisés par les utilisateurs biélorusses qui protestent depuis de longues semaines contre le gouvernement et le président autoritaire du pays, Alexandre Loukachenko. Ces canaux servent à identifier les représentants des forces de l'ordre durant les protestations, et donc à empêcher de tomber entre leurs mains.
Pavel Durov, le patron de Telegram, explique qu'Apple craint les violences provoquées par la publication d'informations personnelles sur les policiers et les partisans du régime. Le dirigeant pense que la situation est plus nuancée ; il préfèrerait laisser ces canaux tels quels, mais il déplore que le constructeur ait les moyens d'obtenir ce qu'il veut (Durov a une dent contre Apple, ses pratiques et sa commission).
Les espaces de discussion finiront sans doute par être bloqués sur iOS, regrette Durov, mais ils resteront ouverts sur les autres plateformes. Toutes proportions gardées, cela rappelle le précédent de HKMap, cette application qui permettait aux manifestants de Hong Kong d'indiquer la position des policiers. Une app qui avait fini par être supprimée de l'App Store pour la même raison que ces canaux Telegram : l'incitation à la violence (lire : Tim Cook s'explique sur la suppression de l'app HKMap).