On l'a bien compris ces derniers temps : ce n'est plus l'amour fou entre Facebook et Apple. Entre l'encadrement publicitaire d'iOS 14 — dont la mise en place a été repoussée —, l'application Facebook Gaming privée de ses mini-jeux et la fin de non recevoir sur la suspension temporaire de la commission de 30% essuyée par la boutique de Facebook, les pommes de discorde sont nombreuses entre le réseau social et le constructeur.
Mark Zuckerberg en rajoute une petite couche aujourd'hui, via une interview chez Axios. Le fondateur du réseau social estime qu'Apple jouit d'un « contrôle unilatéral sur ce qui se passe sur les téléphones, au niveau des applications ». Ce qui, selon lui, est un problème pour les 50% d'Américains qui ont des smartphones (dont une petite moitié d'iPhone), « et beaucoup d'autres personnes dans le monde ».
Je pense qu'il y a des questions que les gens devraient se poser à propos du contrôle de l'App Store, si cela permet une plus robuste dynamique concurrentielle.
Le patron de Facebook dresse le parallèle entre Apple et Google, pour mieux distribuer les bons points : sur Android, il y a certes le Play Store mais il est aussi possible d'installer des apps en dehors de la boutique (sideloading). Ce qu'Apple refuse. Les pratiques de la Pomme « posent des questions », mais il explique ne pas être la bonne personne pour apporter des solutions. La patate chaude est actuellement entre les mains des régulateurs américains — Mark Zuckerberg a d'ailleurs été entendu, avec Tim Cook, Jeff Bezos et Sundar Pichai, par le Congrès américain cet été dans le cadre d'une enquête antitrust.