Après plusieurs semaines dans le flou, le Québec va finalement adopter l'application fédérale de suivi des contacts. Au Canada, la compétence de la santé étant de la responsabilité de chaque province, le gouvernement québécois aurait pu lancer sa propre app de traçage des contacts comme l'a expliqué Christian Dubé, le ministre de la Santé, lors d'une conférence de presse.
« On a regardé: si on avait eu l’opportunité de le faire avec une firme québécoise, ç’aurait été, probablement, notre préférence », a-t indiqué le ministre. Les autorités ont finalement préféré s'en remettre à Alerte COVID, disponible depuis la fin juillet et qui repose sur l'API Exposure Notification (lire : Le Canada lance son app de suivi des contacts avec l’API Apple/Google).
François Legault, Premier ministre du Québec, l'a joué pragmatique : l'application existe et « elle a été payée par le gouvernement fédéral » ! Pas la peine de réinventer la roue, donc. Le dirigeant a également exhorté les jeunes à utiliser l'app : « Je sais que ce n’est pas le fun, de mettre des contraintes dans votre vie sociale. J’ai été jeune, moi aussi. Si vous attrapez la COVID, vous risquez de la transmettre à vos parents ou vos grands-parents. Et, là, ce sont des vies qu’on met en danger ».
Suite à une augmentation inquiétante des cas de contamination, Montréal et la ville de Québec sont entrés hier en « zone rouge » et subissent ce qui peut être qualifié de confinement : à partir du 1er octobre et pendant 28 jours, il est interdit de recevoir de la famille ou des amis chez soi ni d'aller chez eux, les musées, cinémas, bars et restaurants sont fermés (les restaurants peuvent toujours préparer des repas à emporter ou à livrer), en revanche les salles de sport restent ouvertes, tout comme les écoles, mais avec l'obligation de respecter la distanciation physique et de porter le masque.