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Le « crash industriel » de StopCovid qui ne se déclinera pas en objet connecté

Mickaël Bazoge

mardi 25 août 2020 à 21:30 • 287

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StopCovid s'est pris une volée de bois vert assénée par Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice socialiste, qui estime qu'avec le recul, « nous avons manqué de clairvoyance. L’outil n’était évidemment pas prêt. Et, désormais, les chiffres le prouvent », selon les propos rapportés par Public Sénat. Le dernier décompte de la Direction général de la santé (DGS) donne 2,3 millions de téléchargements, 1 514 personnes ayant signalé un diagnostic positif et 93 notifications de contact à risque.

Un aveu d'échec et un crash industriel prévisible et annoncé selon elle, qui explique que lors du moment du vote de l'Assemblée et du Sénat fin mai, « nous sentions bien que l’outil n’était pas prêt, que le cahier des charges n’était pas atteint. Et il y avait aussi une vraie inquiétude sur le traçage et le respect des données personnelles ».

La DGS assure de son côté que StopCovid ne collecte aucune donnée personnelle sur les personnes qui téléchargent l'application. « Cet outil vise à sauver des vies. Il ne faut pas se tromper de combat ». La sénatrice souhaite auditionner Cédric O en septembre, afin qu'il explique « pourquoi ça n'a pas marché » : « Quand est-ce qu’on arrête et, surtout, combien ça coûte à l’État ? Lui évoque plusieurs centaines de milliers d’euros en coût de fonctionnement. Ce n’est pas rien comme montant, et en même temps très flou. Nous avons besoin de transparence sur cet outil qui m’apparaît aujourd’hui comme un caprice technologique ».

Marie-Pierre de la Gontrie s'étonne même de voir que Cédric O a pu rempiler à son poste après le dernier remaniement. Est-ce à dire que StopCovid a la tête sur le billot ? La DGS dément formellement et annonce des « travaux d'adaptation », notamment des outils de suivi de l'évolution de l'épidémie, « que ce ne soit pas seulement un outil d’identification des cas ».

Et en cette période où les cas de contamination repartent à la hausse, une campagne de communication est prévue. La Direction de la santé souhaite que des familles, des classes d'école et des entreprises aient le « réflexe » StopCovid : « cet outil est fonctionnel. Plus il est téléchargé et plus il est utile ». Et pas question de parler d'échec : « C’est un nouvel outil, il est normal qu’il faille du temps et des ajustements avant que la population ne s’en empare ». StopCovid est disponible depuis le 2 juin.

Où est l'objet connecté StopCovid ?

En matière de traçage des contacts en temps de pandémie, on a compris qu'il valait mieux miser sur les « brigades sanitaires » — autrement dit le traçage réalisé par des humains — que sur les solutions numériques, du moins en France. L'application StopCovid ne remplit pas ses objectifs, du moins pas à l'heure actuelle. Quant à cet objet connecté évoqué durant les débats printaniers, qui devait équiper les populations ne possédant pas de smartphone, il est dans les limbes et pourrait tout simplement ne jamais voir le jour.

Les bracelet et badges connectés de suivi des contacts imaginés par la société Estimote.

Sigfox, qui exploite un réseau bas débit longue portée, avait fait part en avril de la possibilité d'un bracelet connecté ou d'un badge en tant qu'alternative aux applications de traçage. L'entreprise a expliqué à BFM Tech qu'elle pourrait fournir un service de connectivité, mais pas le produit en lui-même. Et pour le moment, personne ne s'est signalé : « Le déploiement des badges connectés à grande échelle évoqué il y a quelques temps en effet n’est pour le moment pas d’actualité », indique Sigfox.

Fin mai, Cédric O le secrétaire d'État au Numérique qui a piloté le dossier StopCovid, avait parlé de l'implication de Withings, mais uniquement pour l'intégration du protocole ROBERT (sur lequel s'appuie le fonctionnement de l'application) dans une montre. Le constructeur ne donne pas l'impression de vouloir aller plus loin, par exemple en mettant ses lignes de production à disposition d'un badge ou d'un bracelet de traçage des contacts.

Du côté de la DGS, le discours est sensiblement le même : « aucune décision n'est prise quant à l'adoption de solutions techniques de ce type ». Une source proche du dossier abonde : « On va dire que ce n’est a priori plus une priorité ». Pour le dire franchement, tout cela n'est pas de très bon augure pour cet objet dont les tests auraient dû débuter en juillet ou en août.

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