StopCovid, l'application française de traçage des contacts est un peu passée à l'arrière plan de l'actualité, ce qui est bien dommage alors que les cas de contamination repartent à la hausse. En attendant que les autorités en remettent une couche pour rappeler l'app au bon souvenir des utilisateurs de smartphones, la Direction générale de la santé (DGS) a partagé de nouveaux chiffres d'usage — autant le dire tout net, le bilan n'est pas exceptionnel.
Depuis le 2 juin, l'application a été téléchargée 2,3 millions de fois sur iOS et Android, un chiffre plus précis que la fourchette donnée fin juillet par Cédric O, le secrétaire d'État au Numérique. StopCovid a enregistré 1 169 codes QR (des utilisateurs ayant signalé un diagnostic positif) et… 72 notifications de contacts à risque. Un précédent bilan remontant au 23 juin donnait 14 notifications. Certes, le nombre de notifications a été multiplié par 5, mais on part de très bas.
La différence entre le nombre d'enregistrements de diagnostic et le volume de notifications peut s'expliquer par le fait que StopCovid ne soit pas utilisée par davantage de personnes et pas suffisamment dans l'entourage du malade. Or, « l'application est efficace dès lors qu'une personne et ses contacts en disposent », explique le ministère de la Santé qui encourage tous les Français à installer StopCovid. En particulier ceux qui fréquentent les bars, les restaurants et les lieux de passage.
En cette période estivale, la question de l'interopérabilité peut se poser avec les autres applications européennes dont l'architecture décentralisée (basée sur l'API Exposure Notification d'Apple et de Google) les rend incompatibles avec l'app française. Dans ce domaine, ne jetons pas la pierre trop vite à StopCovid : l'interopérabilité des apps Exposure Notification est encore en plein chantier (lire : La difficile compatibilité entre les apps de traçage de contacts européennes et StopCovid).