Immuni, l'application italienne de traçage des contacts, affiche à son compteur 2,2 millions de téléchargements en dix jours. C'est un bon score, sachant que l'app n'est opérationnelle que dans quatre régions du pays recouvrant un bassin de population de 8 millions de personnes. Les autorités sanitaires espèrent que l'engouement va se maintenir alors que le lancement national est prévu pour dans quelques jours. Comme les apps suisse et lettone1, Immuni utilise l'API Exposure Notification développée par Apple et Google.
De l'autre côté des Alpes, l'app StopCovid — qui repose sur un protocole franco-français — atteignait hier 1,5 million de téléchargements alors que l'app était elle aussi disponible depuis dix jours. La grosse différence étant qu'elle est active partout sur le territoire (lire : StopCovid : 1,5 million de téléchargements, et une « poignée de notifications »). Pour faire grimper le volume des téléchargements, une campagne de pub a été lancée ; les réseaux sociaux de la RATP ont par exemple été mis à contribution :
Est-ce à dire que l'API commune permet aux applications qui l'utilisent de connaitre une meilleure fortune et des téléchargements plus nombreux ? Les deux ne sont sans doute pas liés ! Et puis les craintes sur la confidentialité des données sont partagées aussi bien en France qu'en Italie.
En Europe, l'épidémie de coronavirus a frappé en premier chez nos voisins italiens — où elle a provoqué plus de 34 000 morts —, ayant forcé à la mise en place très tôt de mesures de confinement strict. La population, échaudée par les restrictions de ces dernières semaines, a peut-être mis de côté ses interrogations sur la vie privée pour éviter une seconde vague de contamination (lire : Traçage des contacts : Apple et Google insistent sur la confidentialité).
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Et en attendant l'app allemande la semaine prochaine, qui va elle aussi se baser sur l'API d'Apple et de Google. ↩
Source : Reuters