Le gouvernement français pourrait utiliser l'API commune d'Apple et de Google pour l'application StopCovid. « Il n’y a pas de religion là-dessus », a expliqué un membre du cabinet du secrétariat d'État chargé du Numérique. « Si une solution privée respecte toutes les règles édictées, notamment en termes de gratuité, de volontariat et de protection des données personnelles, elle sera regardée ».
Le principe de StopCovid est simple : il s'agit de prévenir un utilisateur de smartphone qu'il a été en contact avec une personne contaminée (possédant elle aussi un smartphone) par le COVID-19. Le cas échéant, l'app recommandera de se placer en quarantaine volontaire. Cédric O, le secrétaire d'État, avait décrit le fonctionnement de l'app de cette manière : « L’application en elle-même sera d’une simplicité enfantine : un bouton permettra de déclarer qu’on a été testé positif et un système d’alerte permettra de savoir qu’on a été en contact avec une personne contaminée ».
Mais derrière cette simplicité se cache un grand nombre de difficultés, d'abord d'ordre sanitaire : pour déclarer qu'on a été positif au COVID-19, il va falloir que les tests soient largement disponibles (lire : StopCovid, une application de « contact tracing » dans les fourneaux du gouvernement).
Quant aux difficultés techniques, elles seront levées avec la solution développée par Apple et Google qui, dès le mois prochain, fourniront aux gouvernements et aux agences de santé une API à intégrer dans leurs apps de traçage en Bluetooth (lire : Coronavirus : Apple et Google travaillent ensemble sur le traçage des utilisateurs d'iOS et d'Android). Dans un deuxième temps, cette technologie sera embarquée à même les systèmes d'exploitation, iOS et Android.
Reste désormais à convaincre les autorités d'utiliser cette solution qui, sur le papier, promet interopérabilité et respect de la vie privée. Si la réflexion se poursuit en France, de l'autre côté de la Manche le NHS (National Health Service) a déjà annoncé qu'il allait travailler avec Apple et Google pour utiliser la technologie des deux groupes.
Source : Accroche : Christine Daniloff, MIT.