La SNCF ne se vit plus uniquement à travers le train. L’entreprise publique se positionne au croisement des mobilités, que ce soit le bon vieux chemin de fer, mais aussi les bus longue distance, le covoiturage, les vélos, le canasson, les taxis… Et puisque pour aller d’un point A à un point B le seul train ne suffit plus, la SNCF revoit son application mobile et aussi son nom1 : l’app SNCF devient donc L’Assistant SNCF.
L’application, qui doit basculer vers sa nouvelle formule ce mercredi 19 juin, a l’ambition d’accompagner le voyageur sur la totalité de son parcours en calculant des itinéraires multimodaux. Elle pourra ainsi proposer à l’utilisateur de prendre le train, puis de louer un vélo pour le dernier kilomètre, par exemple. Un assistant vocal est intégré pour aiguiller l’utilisateur (il suffit de lui dire où on veut aller).
Le calcul de l’itinéraire est assuré dans l’app, tout comme le paiement des services de transports tiers. Seule bizarrerie, l’app renverra vers OUI.sncf (ou le site web) pour acheter les billets de TGV ou Intercités. Pour faciliter les échanges entre les différentes infrastructures de la SNCF et de ses partenaires, et assurer la bonne synchronisation des titres de transport, un identifiant unique SNCF Connect (qui nécessite la création d’un compte) est mis en place. Cette synchro sera généralisée d’ici le mois de septembre.
Plusieurs services manquent encore à l’appel, en particulier les principales plateformes de VTC, de taxis ou encore de covoiturage. Blablalines, l’équivalent de Blablacar pour les trajets courte distance, ainsi qu’Uber seront bientôt disponibles. Par ailleurs, l’achat et la validation des titres de transport via NFC ne sont disponibles que sur les appareils Android, et uniquement à Strasbourg pour le moment (l’Ile-de-France arrivera cet automne).
L’Assistant SNCF est malgré tout un premier pas important vers une offre plus complète qui a vocation à l’universalité. Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, l’a affirmé durant la présentation de la nouvelle app : « [L’Assistant SNCF] n’est pas réservé au club des copains de la SNCF ». Au fil des prochaines semaines, des opérateurs et des plateformes vont s’ajouter, enrichissant ainsi une application qui devra éviter le syndrome de l’usine à gaz.