À compter du 27 août, "Animal Crossing:Pocket Camp" et "Fire Emblem Heroes" ne se seront plus téléchargeables ni même jouables en Belgique, annonce Nintendo. La faute au système de "loot boxes ou "pochettes surprises" payantes qu'utilisent ces jeux pour apporter des bonus aux joueurs qui veulent progresser plus rapidement.
Depuis le 25 avril 2018, ces contenus, dont la nature exacte est aléatoire et dont les joueurs ne peuvent prendre connaissance avant l'achat, sont considérés comme des jeux de hasard par la Commission des jeux de hasard belge.
Une conclusion établie à l'époque après l'étude de quatre titres (Overwatch, Star Wars Battlefront II, FIFA 18 et Counter-Strike: Global Offensive) et qui a eu des conséquences pour plusieurs autres qui ont supprimé cette option.
EA avait ainsi modifié l'affichage de ces loot boxes dans FIFA 19 avec l'indication de probabilités sur ce que les joueurs clients vont découvrir dans les packs achetés (l'App Store en avait fait une obligation depuis la fin 2017). Mais en Belgique, l'éditeur a finalement décidé de revenir sur ce mode de progression payant, en annulant le principe des Points FIFA à acheter pour obtenir des packs FIFA Ultimate Team.
Nintendo fait ainsi un pas de côté, parlant « d'une situation ambigüe concernant certaines méthodes de monétisation dans les jeux en Belgique » (la commission belge a prévenu l'année dernière de possibles sanctions pénales en cas de manquements).
L'éditeur japonais ne lancera pas non plus en Belgique d'autres jeux s'appuyant sur ce même mécanisme. Pour les deux titres condamnés, il précise : « Tous les joueurs de Belgique possédant des tickets verts et/ou des orbes sur leur compte, peuvent continuer à les utiliser avant la fin du service. » (lire aussi Chez Nintendo, Fire Emblem Heroes ramasse la mise).
En France, ce sujet des loot boxes est encore à l'étude au sein d'un groupe de travail piloté par l’Autorité de régulation des jeux en ligne qui doit livrer prochainement ses conclusions (lire Loot box : jackpot pour les éditeurs, banqueroute pour les joueurs). 16 régulateurs européens se sont emparés du sujet en septembre dernier et ont fait montre d'une volonté de définir un cadre autour de ce marché des micro-transactions dans les jeux vidéo.