Suite de la controverse sur les applications de contrôle parental rejetées de l’App Store parce qu’elles s’appuyaient sur des outils de gestion de flotte. Plusieurs éditeurs ont répondu au communiqué de presse d’Apple qui indiquait notamment que ces apps n’avaient pas été écartées pour « une question de concurrence, [mais] une question de sécurité. »
Qustodio, Kidslox, OurPact et Mobicip prennent la balle au bond et demandent à Apple de fournir une API publique qui permettrait aux apps tierces de proposer les mêmes fonctionnalités que le système Temps d’écran intégré à iOS 12.
« Sans les outils MDM, aucune entreprise ne peut concevoir une app de contrôle parental viable. Si Apple fournissait des API alternatives permettant des contrôles parentaux robustes, nous en tirerions parti avec plaisir », écrit par exemple l’éditeur d’OurPact. Une demande également formulée par Tony Fadell, le père de l’iPod devenu chantre de la lutte contre l’addiction aux smartphones.
Les développeurs réfutent également certaines affirmations du communiqué et de Phil Schiller, qui s’était exprimé un peu plus tôt. OurPact déclare que son application a été rejetée de l’App Store sans préavis, alors qu’Apple assure avoir laissé un sursis de 30 jours aux développeurs.
Plus généralement, les éditeurs ne sont toujours pas convaincus que leurs apps ont été bannies de l’App Store simplement pour une question de sécurité. Ils pointent tous le fait qu’Apple a commencé à sévir après l’introduction de Temps d’écran dans iOS.
Kidslox et Qustodio ont porté plainte contre Apple auprès de la Commission européenne pour concurrence déloyale. Kaspersky a saisi l’autorité russe de la concurrence dès le mois de mars pour la même affaire, avant que l’article du New York Times ne la médiatise et n’entraîne une réponse publique d’Apple.