Le blocage de la publicité ne concerne pas seulement les sites web, il touche aussi les services de streaming qui se financent par des réclames. Spotify a dévoilé qu'environ deux millions d'utilisateurs bloquaient la publicité de son offre gratuite à l'aide d'apps ou de comptes modifiés.
Le service inclut ces deux millions de fripons dans sa base d'utilisateurs totale qui s'élève à 180 millions de personnes (dont 83 millions d'abonnés payants), mais il leur fait la chasse. Quand Spotify détecte qu'un utilisateur bloque la pub, il coupe la lecture et lui envoie un email le notifiant d'une « activité anormale » dans son application et l'invitant à télécharger le client officiel. Si l'activité illicite continue, Spotify suspend son compte.
Le service américain Pandora, qui est également touché par le blocage des pubs, affirme à Digiday ne pas tant courir après les canailles que chercher à rendre la pub moins gênante. En plus de réclames personnalisées, Pandora permet aux utilisateurs d'avoir une à quatre heures de musique ininterrompue en échange du visionnage d'une pub vidéo, d'une galerie d'images ou d'une image à 360°.
Spotify expérimente depuis peu le zapping illimité de pubs en Australie : les utilisateurs de l'offre gratuite peuvent sauter les pubs qu'ils ne veulent pas voir ou écouter, ce qui permet au service d'affiner son ciblage publicitaire par la même occasion.