Il est temps de gagner un peu plus d’argent avec WhatsApp. Facebook, qui a acquis en 2014 l’application de messagerie instantanée pour la bagatelle de 19 milliards de dollars, a commencé à dévoiler ses projets pour rentabiliser le service qui compte 1,5 milliard d’utilisateurs — ce qui est plus facile maintenant que les cofondateurs, farouchement opposés à la pub ciblée, ne font plus partie de l’organigramme.
Il y a tout d’abord de nouveaux outils pour les entreprises. Lancé il y a un peu plus d’un an, WhatsApp Business permet aux sociétés qui le souhaitent de discuter avec leurs clients ; elles sont 3 millions à utiliser ce service. On verra apparaitre dans les publicités sur Facebook un bouton qui permettra à l’internaute de poser une question à l’annonceur.
Selon le Wall Street Journal, ce service sera facturé entre 0,5 et 9 cents de dollar pour chaque message provenant d’un utilisateur. Après tout, il s’agit aussi d’un potentiel futur client… Une centaine d’entreprises participent déjà à un programme en bêta, dont Uber et Singapore Airlines.
Précision importante : les échanges entre les utilisateurs et les entreprises sont chiffrés et WhatsApp ne peut pas les lire. En revanche, les sociétés sont en mesure de stocker les messages afin de se créer une base de données de clients.
Autre moyen, plus classique cette fois, pour rentabiliser WhatsApp : des publicités dans les statuts (l’équivalent des Stories de Snapchat) vont apparaitre dans le courant de l’année prochaine. Ces statuts rencontrent un gros succès dans l’app : 450 millions de personnes s’en servent sur une base régulière, contre 400 millions pour les Stories d’Instagram.
Ces nouveautés, qui ne rencontreront pas forcément l’adhésion de tous les utilisateurs de WhatsApp, interviennent alors que Facebook fait face à de sérieuses difficultés en Bourse. À l’occasion des résultats du deuxième trimestre, Mark Zuckerberg avait indiqué que 2,5 milliards de personnes utilisaient au moins une des apps de Facebook chaque mois (dont WhatsApp bien sûr).