Avec les nouvelles guidelines à l'intention des développeurs, Apple a resserré l'usage que ces derniers peuvent faire avec les données des utilisateurs. Ainsi, en vertu de l'article 5.1.2 du guide de bonne conduite, les applications ne peuvent plus stocker et partager les contacts du possesseur de l'iPhone ou de l'iPad. Un grand classique, qui permet aux éditeurs d'exploiter cette base de données sans la permission des proches de l'utilisateur, qui n'ont rien demandé.
L'application est toujours en mesure d'obtenir un accès vers le carnet d'adresses mais il faut que cette exploitation reste dans le cadre des fonctionnalités de l'app. Il lui est impossible d'en faire autre chose, à moins que le développeur n'en obtienne l'autorisation à nouveau.
Autre changement apporté dans les règles de l'App Store, et qui pourrait bien avoir un impact sur Facebook, les développeurs n'ont plus la possibilité de collecter des informations sur les apps installées sur l'appareil à des fins d'analyse ou de marketing. Voilà qui permettrait à Apple d'interdire au réseau de Mark Zuckerberg de distribuer au sein de son application une « app espion », Onavo Protect, qui se présente comme un outil VPN.
Onavo remplit sa tâche certes, mais l'app moissonne aussi beaucoup d'informations qui sont transmises en toute discrétion à Facebook (lire : Quelle est la nature des données récoltées par Onavo, le VPN espion de Facebook ?). Will Strafach, qui avait creusé dans le coffre aux données d'Onavo, estime chez Bloomberg que cette règle ressemble beaucoup à la réponse d'Apple envers ces applications indiscrètes.
Ces guidelines revues et corrigées donnent en tout cas de nouvelles armes à Apple pour faire pression sur les éditeurs qui prendraient un peu trop leurs aises avec les données des utilisateurs.