Nintendo a pris son temps avant de partir à l'abordage du jeu pour smartphones. Mais désormais, le constructeur et éditeur mise plus que jamais sur ce marché. Shuntaro Furukawa, le futur président du groupe (il en prendra la tête en juin) est clair : « De ce que j'en vois, les jeux pour smartphones sont ceux que je veux développer le plus », assure-t-il au Nikkei.
La poignée de jeux mobiles lancés depuis mars 2016 ont rapporté environ 300 millions d'euros durant l'exercice fiscal 2017, qui s'est achevé fin mars. Une hausse de 62% par rapport à l'exercice précédent : pas si mal, même si ces revenus ne représentent que 4% seulement du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise (7,6 milliards d'euros).
L'objectif de Shuntaro Furukawa pour le catalogue de jeux mobiles, c'est d'atteindre un chiffre d'affaires de 100 milliards de yens, soit environ 760 millions d'euros. Plus du double de ce que cette activité représente aujourd'hui, en somme. Comment y parvenir ? Nintendo a une petite idée : sortir un hit.
Pokémon GO est donné en exemple, mais Nintendo touche finalement assez peu sur ce titre développé par Niantic pour le compte de la Pokémon Company. Malgré le clinquant de la franchise, Super Mario Run n'est pas parvenu à devenir ce best-seller ; l'éditeur enregistre ses meilleurs résultats mobiles avec les achats intégrés d'Animal Crossing : Pocket Camp et de Fire Emblem Heroes.
Les prochains jeux ont du potentiel : Dragalia Lost cet été, puis le très attendu Mario Kart Tour.