La Russie demande à Apple de supprimer l'application Telegram de l'App Store russe. En avril, la justice du pays décidait le blocage de la messagerie, celle-ci refusant de créer une porte dérobée permettant aux autorités russes d'accéder aux conversations (lire : Refusant de céder ses clés, Telegram va être bloqué en Russie).
Telegram chiffrant les discussions de bout en bout, il lui est de toute manière techniquement impossible d'accéder aux demandes du FSB, les services de sécurité russes. Aux grands maux les grands remèdes, le Roskomnadzor — l'organisme régulateur des médias en Russie — donne un mois à Apple pour prendre les mesures qui s'imposent, à savoir la suppression pure et simple de l'application. Jusqu'à présent, le Kremlin serait parvenu à bloquer de 15 à 30% de l'activité de Telegram en Russie.
Le patron du Roskomnadzor, Alexander Zharov, précise que pour le moment, il n'envisage aucune action contre Apple si le constructeur ne donnait pas satisfaction. Le régulateur ne s'arrête pas là : en plus de la suppression de Telegram de l'App Store Russie, il exige aussi le blocage des notifications de l'application pour les utilisateurs en Russie.
Apple transige avec les autorités des pays où l'entreprise exerce une activité, comme on le voit fréquemment en Chine. Encore récemment, un ménage a été fait pour les apps utilisant CallKit. En ira-t-il de même pour la Russie ?