Un élément qui ne se charge pas dans une application ? Une mise à jour du contenu trop lente ? Depuis 2002, les développeurs peuvent compter sur Charles Proxy pour débugger leurs problèmes de connexions réseau. Et depuis quelques jours ils peuvent le faire avec leurs apps mobiles sans ordinateur car Charles Proxy a été porté sur iOS.
Plus besoin de configurer un proxy sur l’iPhone et d’avoir un Mac à proximité, la version iOS de Charles Proxy fonctionne de manière autonome. Après l’installation qui nécessite l’ajout d’une configuration VPN (cela se fait en validant un message avec son code de déverrouillage ou Touch ID, par mesure de sécurité), l’utilitaire est prêt à l’emploi.
Appuyez sur « Use Proxy » et Charles Proxy va intercepter toutes les connexions réseau à partir de là. L’icône « VPN » est présente dans la barre de statut quand l’utilitaire est en route, mais en réalité aucun réseau ou serveur externe n’est exploité, le trafic passe seulement par l’extension réseau de Charles Proxy intégrée à iOS.
Une fois que vous avez terminé votre tour dans l’app que vous voulez débugger, revenez dans Charles Proxy, arrêtez le proxy et consultez le rapport. L’utilitaire met en avant le nombre d’hôtes vers lesquels il y a eu des connexions durant la session, le nombre de requêtes ainsi que le volume de données téléchargées. On dispose d’informations complètes pour chaque requête, du nom du serveur contacté jusqu’au corps des requêtes. On peut sauvegarder les sessions et les partager sur ordinateur pour les analyser encore plus en détail avec les outils supplémentaire de la version de bureau.
Le créateur de l’application, Karl von Randow, a expliqué lors d’une conférence que la version mobile de Charles Proxy avait été rendue possible par iOS 9, qui a introduit les extensions réseau, et est écrite en Swift.
Charles Proxy n’est pas seulement un outil précieux pour les développeurs, il peut vous être utile si vous vous souciez de votre confidentialité. L’utilitaire permet en effet de découvrir facilement quelles sont les connexions réalisées par les apps que vous utilisez quotidiennement. Par exemple, un petit test avec l’application Le Monde montre que cette app se connecte à de nombreux serveurs tiers, la plupart servant à des fins publicitaires ou d’analyse.
Les connexions réalisées par iOS lui-même ne sont pas oubliées par Charles Proxy. Nous nous étions d’ailleurs servi de la version de bureau en 2011 pour étudier les requêtes du système lors de la polémique sur le fichier Consolidated.db stockant toutes les données de localisation de l’iPhone.
Charles Proxy iOS coûte 9,99 € et nécessite iOS 10 au minimum. La version de bureau est vendue 50 $.
Source : merci Christopher