Le 6 mars 2008, Apple mettait en ligne une boîte à outils qui allait non seulement propulser le constructeur dans une autre dimension, mais aussi jeter les bases d'une industrie qui fait travailler directement et indirectement 1,2 million de personnes rien qu'en Europe : le tout premier SDK pour l'iPhone (lire notre dossier de l'époque). Le « paquet » à télécharger pesait un peu plus de 2 Go, il contenait tout ce qu'il fallait pour développer des applications natives pour l'iPhone.
Steve Jobs, qui au lancement du tout premier modèle début 2007 vantait les webapps — des « applications » créées avec des technologies du web —, avait finalement accepté d'ouvrir la plateforme pour concevoir des apps en mesure de tirer le meilleur parti de l'iPhone et de l'iPod touch. En octobre 2007, c'est le patron d'Apple lui-même qui annonçait la nouvelle sur le site du constructeur.
Mais les bidouilleurs n'avaient pas attendu le blanc-seing de l'entreprise pour se lancer à l'assaut des arcanes logicielles de l'iPhone : le système iPhone OS reposait après tout sur la même infrastructure que Mac OS X (moins de trois mois après le lancement de sa commercialisation, George Hotz parvenait à déplomber l'iPhone). Apple n'avait aucun intérêt à laisser proliférer une scène jailbreak.
Depuis, le SDK — téléchargé à 100 000 exemplaires quatre jours après sa mise en ligne — a fait du chemin, en parallèle de l'App Store qui a ouvert ses portes le 10 juillet 2008. D'innombrables applications ont été développées avec ces outils, qui n'ont cessé de s'étendre et de s'adapter aux nouveaux appareils d'Apple. Mais tout cela est une autre histoire sur laquelle nous aurons l'occasion de revenir prochainement !