Après de longues années d’absence, PES revient enfin concurrencer FIFA sur mobile. Malheureusement, ceux qui espéraient que PES 2017 [iPhone/iPad – 1,59 Go – Konami] propose quelque chose de différent en seront pour leur frais.
Le jeu est organisé à la manière d'un FIFA FUT : il faut construire une équipe et la mener à la victoire dans diverses compétitions. Si vous vouliez simplement refaire le championnat français avec une équipe officielle, c’est raté ; les licences de nombreux joueurs et équipes et même compétitions sont bien présentes, mais il n’est pas possible de jouer avec la composition de son club favori.
Autre déception d’entrée : la connexion au réseau obligatoire. Si vous vous débrouillez bien, vous pourrez lancer un match avant d’entrer dans le métro, mais à la fin de la rencontre, le jeu vous rappellera que vous ne pouvez pas progresser sans internet.
Et vous ne pourrez pas progresser non plus sans débourser régulièrement plusieurs euros en achats in-app, à moins d’être extrêmement patient. Un match coûte 20 points d’énergie. Or, seulement 100 points d’énergie sont disponibles, et il faut 15 minutes pour en regagner rien qu'un. On a fait le calcul pour vous : pour regagner 20 points et donc jouer un match, il faut attendre 5 heures ! Sauf à dépenser 1,09 € pour remplir sa barre d'énergie…
On espérait également une compatibilité avec les manettes MFi qui n’est malheureusement pas au rendez-vous. À défaut, on a le choix entre des gestes tactiles convenables et des boutons virtuels plus précis, mais un peu encombrant à l’écran.
Tous ces à-côtés fâcheux sont regrettables, car les graphismes sont satisfaisants et le gameplay plutôt correct, même si on est très loin de la profondeur des versions consoles. Par contre, la difficulté, qui est censée être progressive, est vraiment trop basse au début : l’équipe adverse est quasiment immobile lors des premiers matchs.
En bref, ce PES 2017 est une déception. Alors qu’il y avait une grande place à prendre sur mobile pour un jeu de foot « à l’ancienne », avec des modes classiques et une tarification premium, PES 2017 s’inspire trop de son rival.