Citymapper c'est une app et ce sera peut-être aussi à l'avenir une flotte de bus qui sillonneront les villes. Le service d'assistance aux déplacements en transports en commun va tester, aujourd'hui et demain à Londres, une ligne de bus à ses couleurs. Cette expérimentation ne consiste pas uniquement à les repeindre en vert mais à en « réinventer toute la pile logicielle » qui fait fonctionner ces véhicules.
Ses promoteurs sont partis de l'idée que s'ils aidaient déjà les usagers à trouver le meilleur trajet en jonglant avec les transports en commun d'une métropole, il pourrait être pertinent de rendre les bus eux-mêmes plus malins pour leurs déplacements.
Pour ses occupants, ce type de bus n'est guère différent des autres, à l'exception de la présence de prises de recharge USB sous les sièges, d'un grand écran qui indique le trajet en cours et d'une tablette pour le conducteur. Citymapper s'en tient à ce qu'il sait faire, il n'a pas retravaillé le véhicule ou son confort, au-delà de ces quelques éléments.
Le trajet de ce bus est directement intégré à l'app Citymapper où l'on peut suivre en temps réel ses déplacements. À terme, le bus pourrait vous notifier sur votre app que votre arrêt est proche. De telles fonctions existent déjà mais elles seraient plus précises encore dans ce cas.
Citymapper a également développé un outil surnommé "sim city" avec lequel il peut évaluer si des trajets alternatifs à ceux que suivent normalement les bus ne desserviraient pas mieux la ville et ne seraient pas plus efficaces pour les usagers. Il y a par exemple l'idée que les bus, au lieu de suivre un trajet immuable, ponctué par les différents arrêts, pourraient respecter ces points de montée et de descente des passagers mais emprunter d'autres itinéraires en fonction de la circulation. Exactement comme le font les automobilistes avec Waze. Les étapes ne changent pas mais le chemin évolue au fil de la journée.
Au-delà de l'envie de participer à redéfinir la circulation des transports en commun de surface dans les villes, Citymapper pourrait trouver une source de revenus par ce biais. En gérant ses propres bus et en faisant payer les trajets. Pour l'heure, cette première expérimentation grandeur nature est gratuite.