Snapchat continue de creuser le sillon des filtres et des effets rigolos avec de nouvelles “lentilles” qui ajoutent à l’environnement direct des objets virtuels. Arc-en-ciel, nuage, glace souriante ou encore toutes sortes de mots, l’application a vu large pour satisfaire toutes les envies. Pour afficher ces lentilles, maintenez le doigt appuyé sur l’écran afin que Snapchat analyse l’espace environnant ; de fait, mieux vaut les utiliser avec la caméra arrière de l’iPhone.
Pour chaque modèle, plusieurs versions sont disponibles, et on peut les replacer dans la scène si besoin. Au contraire des autocollants 3D de Snapchat, les formes de ces objets vont évoluer dès qu’on tourne autour, si on s’en éloigne ou si on s’en approche. En somme, de la réalité augmentée qui s’insère dans notre quotidien en toute discrétion, à l’instar de l’app Gabsee.
Snapchat va sans aucun doute enrichir ces effets au fil des jours et des semaines à venir, en attendant que Facebook vienne piller cette fonction comme le réseau social en a pris la mauvaise habitude… avec un certain succès (lire : Instagram bat Snapchat sur le terrain des Stories).
Il n’est en tout cas pas certain que ces nouveaux effets, pour sympathiques qu’ils soient, parviennent à apaiser la polémique qui gronde depuis quelques jours. Evan Spiegel, le créateur de Snapchat et actuel PDG de Snap, aurait en effet affirmé que son application ne se destinait qu’aux « gens riches ». « Je ne veux pas pas qu’on s’étende à des pays pauvres comme l’Inde ou l’Espagne », aurait-il aussi déclaré en 2015 à Anthony Pompliano, embauché pour déployer Snapchat partout dans le monde.
Ces déclarations, tirées de la plainte déposée par ce même Pompliano pour contester son licenciement trois semaines seulement après son embauche, jettent une lumière crue sur certaines pratiques de l’époque : il accuse en effet Snap de gonfler le nombre de ses utilisateurs. Il assure aussi que les dirigeants étaient « très mal informés » des chiffres clés de la principale activité de l’entreprise. Après une bataille juridique, Snap a finalement autorisé de lever le secret sur cette plainte, assurant qu’il n’avait « rien à cacher ».