En dépit d’un lancement record (40 millions de téléchargements en quatre jours, 78 millions au dernier décompte en janvier), Super Mario Run ne rapporte pas autant que Nintendo l’avait espéré.
C’est ce qu’a déclaré le CEO de Nintendo, Tatsumi Kimishima, au Nikkei : « [le chiffre d’affaires] n’a pas répondu à nos attentes ». En cause, le modèle économique et le prix qui ont rebuté une partie des joueurs : après trois niveaux gratuits, il faut débourser 10 € pour avoir accès à tout le jeu. En janvier, le taux de conversion était supérieur à 5 % et les recettes s’élevaient à 53 millions de dollars.
Avec la version 2.0 (qui coïncide avec l’arrivée du jeu sur Android), Nintendo essaye tant bien que mal de rattraper la situation en proposant plus de contenu disponible gratuitement — le monde 1–4 où l’on affronte Bowser est désormais sans frais.
Malgré cette déception, Nintendo ne compte pas faire du freemium sa priorité. « Fire Emblem Heroes [qui est freemium, ndr] est un cas particulier. Nous préférons sincèrement le modèle de Super Mario Run », a déclaré un cadre.
La stratégie de Nintendo est donc toujours d’accroître la popularité de ses franchises en espérant que cela se répercute sur les ventes de ses consoles — la Switch fait d’ailleurs un bon démarrage —, plutôt que de trouver une nouvelle vache à lait.