La nostalgie n’est pas forcément bonne conseillère. Quand un éditeur de jeux vidéo annonce le portage de ses classiques sur iOS, il convient ainsi de ne point trop s’emballer : il arrive en effet souvent que l’éditeur en question se contente de bêtement capitaliser sur sa madeleine, en oubliant les joueurs au passage. Capcom est un spécialiste du genre : ses récents portages de la saga Mega Man sont une catastrophe et plus généralement, l’éditeur japonais n’a jamais pris très au sérieux les plateformes mobiles.
Autant dire qu’on nourrissait quelques sérieux doutes quant aux portages annoncés de 1942, Ghosts 'N Goblins, Ghouls 'N Ghosts sur iOS. Le jeu de tir a fait son apparition sur l’App Store et ce n’est pas la catastrophe annoncée… mais ce n’est pas génial non plus. 1942 MOBILE [1.00.00 – US – 0,99 € – iPhone/iPad – 79,2 Mo – CAPCOM] carbure à fond dans la nostalgie, et retrouver ces graphismes tout simple et cette action sans chichis fait toujours plaisir.
1942 n’a jamais été un jeu très profond, après tout il s’agit de dégommer la flotte des méchants dans un scrolling vertical. Capcom n’a pas voulu réinventer la roue et c’est tant mieux. À côté du mode classique, on trouve néanmoins un mode “casual” qui permet d’attaquer le jeu avec deux avions en soutien et le tir le plus puissant.
Des options sont disponibles pour épauler le joueur, comme le tir automatique (par défaut l’avion tire dès qu’on pose le doigt sur l’écran), les loopings automatiques pour éviter les tirs ennemis, ou encore un mode d’affichage réduit qui permet de contrôler son coucou sans que le doigt ne gêne la visibilité de l’action. Malheureusement, le jeu n’est pas compatible avec les manettes MFi, un comble.
Malgré la modestie technique de 1942, Capcom a assez mal mixé les différents éléments d’interface de l’original avec les boutons d’aujourd’hui. La bande-son, pas bien riche pourtant, est parasitée par des bips très agaçants. Et il vaudra mieux réduire la vitesse de l’avion dans les préférences pour éviter les embardées. Bref, cette adaptation de 1942 n’a rien d’exceptionnel, mais ce n’est pas non plus la catastrophe redoutée.