LinkedIn n'est plus disponible sur l'App Store russe, ni sur Google Play. Apple et Google ont retiré l'application de cet annuaire professionnel en vertu d'une violation d'une loi locale.
Celle-ci exige que les entreprises internet qui répertorient des informations sur les citoyens russes, le fassent sur des serveurs situés à l'intérieur des frontières du pays.
Plusieurs entreprises sont dans cette situation de violation de ce texte, explique le New York Times qui signale ces deux retraits, pourtant les autorités russes n'étaient pas entrées en action jusque là.
C'est d'abord le site web de LinkedIn qui a vu son accès bloqué, puis cette censure s'est étendue jusqu'aux applications. Apple a confirmé que cette demande lui avait été adressée il y a environ un mois. Bien avant donc que les relations virent au rouge vif entre les États-Unis et la Russie.
Google a simplement répondu au quotidien qu'il se pliait aux réglementations nationales. Microsoft, nouveau propriétaire de LinkedIn, s'est déclaré « déçu », quant à LinkedIn, sa porte-parole en Russie a fait valoir que cet annuaire permettait aux entreprises de se développer.
Chine
Il y a deux jours, Apple a retiré de son App Store chinois l'application du New York Times, toujours sur demande des autorités. La Pomme a déclaré qu'elle « avait été informée que l’app enfreignait des législations locales ».
Pour le quotidien américain, qui est également dans le flou quant aux motivations de cette décision, cela a peut-être trait à l'application d'une loi de juin dernier qui proscrit la publication d'informations "prohibées". Le journal avait par exemple publié des reportages sur l'immense fortune de certains dignitaires du régime. Apple elle-même subit cette censure, son iBook Store et sa section films sur iTunes sont toujours interdits en Chine depuis avril. Leur ouverture s'était faite en grande pompe six mois plus tôt.