Presque deux ans après les Etats-Unis, l’app Youtube Kids est disponible en France sur iPhone, iPad et Android [1.94.11 - gratuite], avec un contenu adapté aux enfants de l’hexagone. Il ne s’agit pas d’une nouvelle section du service mais d’une app à part entière, dépouillée de pas mal des fonctions présentes dans l’application standard.
Grosso modo, l’enfant se voit présenter une poignée de rubriques — Emissions, Musique, Apprendre, Découvrir — et il peut regarder les clips qui y sont rangés. Nul besoin de se connecter à un compte Google existant, on utilise l’app directement, sans identification autre que le profil très général de l’enfant (très jeune ou scolarisé).
Pas de possibilité non plus de mise en ligne d’un contenu stocké sur le téléphone ou la tablette, pas de commentaires affichés sous les vidéos, pas de fonctions de partage, l’interface est très ludique, simple d’emploi et réduite à l’essentiel : la sélection d’un contenu et sa lecture. Une fonction de recherche est toutefois présente, soit par texte soit oralement. Les parents pourront néanmoins la désactiver et certains termes sont expressément filtrés.
Les fonctions parentales donnent accès à un minuteur pour limiter le temps d’utilisation de l’app. Une fois la durée maximale atteinte, ce sera à nouveau aux parents de redonner accès aux contenus.
C’est là aussi que l’on active ou non les fonctions AirPlay ou Google Cast, que l’on peut purger l’historique des consultations. Pour entrer dans les réglages, les parents peuvent définir un mot de passe ou bien en taper un nouveau à chaque fois. L’app va afficher quatre chiffres en toutes lettres, cela bernera les enfants qui ne savent pas encore lire.
Dans un préambule au premier lancement de l’app, Google explique que les contenus sont sélectionnés de manière automatique, les interventions manuelles sont marginales à ce stade. L’utilisateur est donc invité à signaler les contenus inappropriés qui seraient passés au travers des mailles du filet des algorithmes.
Google accepte également les publicités dans l’app, elle précèderont certains clips, avec quelques restrictions comme les pubs promouvant par exemple les produits alimentaires. En revanche, ces filtres ne bloquent pas les clips qui peuvent, eux-même, être des publicités ou proposer un contenu assimilé (un YouTubeur qui assurerait la réclame d'un produit) c'est là encore aux parents de faire la police en signalant ces vidéos. S’agissant des contenus disponibles, il y a un peu de tout : des dessins animés, des programmes de France Télévision ou Gulli, des clips de chanteurs appréciés par les jeunes. Enfin, pas de fonction de téléchargement en local : pas de réseau, pas de vidéos.
Source : Google