Lentement mais sûrement les cartes bancaires deviennent de moins en moins indispensables dans nos poches, remplacées par nos smartphones. Des technologies comme Apple Pay, Touch ID ou encore Samsung Pay accélèrent aujourd’hui ce mouvement entamé depuis quelques années.
Sans même faire appel à ces systèmes propriétaires, les banques commencent à pousser leurs clients à ne plus s’embarrasser de leurs cartes en plastique pour payer mais aussi pour retirer de l’argent.
Le 30 juin, la Caisse d’Epargne a lancé le Retrait SMS. Muni de son smartphone et de l’app mobile de la banque, on peut retirer de 20 à 300 €. Après avoir choisi votre montant, vous recevez un SMS contenant neuf chiffres à taper sur le clavier du distributeur automatique du réseau CE (et lui seul) dans les 24 h suivantes. Détail pratique, vous pouvez communiquer ce code à un tiers, par exemple un ami pour le rembourser.
Retrait SMS est voulu comme une solution de dépannage (oubli ou vol de la carte), elle n’a pas vocation à s’inscrire dans une routine quotidienne. D’abord, ça ne marche qu’avec les (7 100) distributeurs de cette banque. Ensuite, selon la caisse régionale, l’opération peut être payante (1 € par retrait) ou gratuite. Enfin, ça ne servira pas à tout bout de champ : pas plus de quatre opérations dans l’année et deux maximum dans le même mois.
Ce système de retrait par SMS n’est pas nouveau, des banques en Espagne (Banco Sabadell), Pologne (PKO) ou en Angleterre (RBS et NatWest) le proposent depuis quelques années.
Aux Etats-Unis, deux autres exemples illustrent la manière dont ce système de retrait pourrait se développer au travers des smartphones.
Bank of America déploie la compatibilité avec Apple Pay dans ses distributeurs. Les machines sont équipées d’un lecteur NFC auprès duquel on approche son téléphone pour s’identifier et activer les services de retrait et consultation de son compte.
Une autre initiative a été annoncée, toujours aux États-Unis, avec 70 000 distributeurs que l’on pourra utiliser avec une identification Touch ID. Ces machines sont opérées par Payment Alliance International (PAI), un organisme indépendant des banques.
Pas d’Apple Pay ici, mais une app qui utilise Touch ID à son lancement pour vous identifier. Ensuite, on scanne avec l’app un code QR affiché sur le terminal de la banque, avant de pouvoir réaliser ses opérations directement sur le téléphone.
Ces services montrent qu’il n’y a pas encore une seule et unique méthode pour utiliser un distributeur d’argent avec son smartphone, sans sa carte. C’est le plus gros handicap comparé au principe actuel, où une carte de n’importe quel organisme bancaire marche dans n’importe quel distributeur. Prochaine étape, rendre caduque la nécessité d’avoir de l’argent liquide sur soi et donc d’en retirer…