Les autorités chinoises durcissent les conditions d’exploitation et d’utilisation des boutiques d’apps dans le pays. Cela va concerner les propriétaires de ces plateformes, comme Apple, Google ou des opérateurs téléphoniques, mais aussi les développeurs et éditeurs.
Bloomberg rend compte de nouvelles décisions de l’Administration du Cyberespace chinois. Elle va imposer aux plateformes de distribution d’apps de conserver un historique de l’activité des utilisateurs pendant 60 jours. Ces boutiques devront pouvoir établir l’identité de leurs utilisateurs ainsi que surveiller et signaler les contenus à caractère litigieux qu’ils pourraient y publier.
Apple étant déjà assez stricte quant au fonctionnement de son App Store, ce que cela implique comme changements pour elle n’est pas encore très net.
Les utilisateurs sont étroitement surveillés mais, paradoxalement, le gouvernement entend aussi les protéger de la curiosité de ces sociétés. Les boutiques devront demander l’autorisation à leurs utilisateurs pour collecter des informations personnelles, récupérer leur localisation géographique ou encore obtenir la liste de leurs contacts. Toutes choses déjà encadrées, au niveau des apps, par iOS.
Ce serrage de vis s’ajoute à celui qui va toucher les développeurs de logiciels. Ceux-ci ne pourront plus se contenter d’une validation des responsables d’App Store pour publier une app.
À compter du 1er juillet, tous les jeux mobiles auront l’obligation de passer sous les fourches caudines de l’administration d’État pour la presse, les publications, la radio, le cinéma et la télévision. Et cela comprend également les jeux développés par des sociétés étrangères.
L’attente pourra durer jusqu’à 18 jours (dans le meilleur des cas, pour des titres peu suspects de contenir une propagande interdite) et ne manquera pas de créer un nouveau marché d’intermédiaires entre ces développeurs et l’administration. Avec des frais supplémentaires à la clef, en plus d’une attente de publication allongée et probablement plus aléatoire encore qu’avec Apple. Tout cela alors qu'Apple redouble d'efforts en Chine pour accroitre encore le nombre de développeurs et éditeurs iOS.