Apple pioche désormais des données dans les études ResearchKit. Le constructeur avait pourtant indiqué très clairement qu’il ne collecterait rien provenant des études cliniques conçues avec son framework open source. Deux applications, Mole Mapper (pour prévenir les mélanomes) et mPower Research (recherche sur Parkinson) ont ouvert les données de leurs utilisateurs et patients à la Pomme. Mais pour quoi faire ?
Un porte-parole du constructeur a donné cette explication à Mashable : « Nous avons beaucoup appris du rôle joué par l’iPhone et l’Apple Watch dans les études médicales, et nous savons que nous pouvons en faire encore plus. Pour certaines études ResearchKit, Apple sera considérée comme un chercheur, et recevra des données de participants qui accepteront de partager leurs informations ». L’objectif, pour Apple, est d’améliorer la manière dont les utilisateurs prennent en charge leur santé. Et cela passe par une meilleure compréhension des usages des études ResearchKit.
Ces deux applications ont été sélectionnées sur proposition des ingénieurs de la Pomme, car elles exploitent de manière ingénieuse certains composants de l’iPhone (accéléromètre, appareil photo, micro) pour analyser les symptômes des maladies. Les données partagées entre les éditeurs et Apple resteront chiffrées et anonymisées — le constructeur n’a pas accès aux noms et adresses des participants. Puis elles seront conservées sur les serveurs sécurisés d’Apple.
Les participants à ces études doivent autoriser non seulement l’éditeur des applications (l’hôpital ou l’université) en tant que "chercheurs principaux", puis autoriser ensuite les "chercheurs secondaires", ici Apple. Le consentement peut être révoqué à tout instant. Lors du keynote du 21 mars, Jeff Williams a présenté CareKit, un second framework orienté santé, cette fois pour aider directement les patients à mieux soigner et vivre leurs affections (lire : CareKit, un framework open-source pour suivre la santé des patients).