App Annie, qui analyse les téléchargements et l’utilisation des applications mobiles, a livré son rapport annuel concernant 2015. Ce ne sont pas des chiffres officiels provenant d’Apple et de Google, mais ces statistiques donnent une bonne idée de l’état des lieux du marché des apps iOS et Android.
Les enseignements sont nombreux, à commencer par les tendances liées aux volumes de téléchargement et des revenus : si Google Play a largement dépassé l’App Store en termes de téléchargement d’apps, les revenus sont bien plus importants sur la plateforme iOS ; et l’écart s’est encore creusé l’an dernier. Ce constat n’est pas nouveau, mais il se confirme une fois de plus.
Pays par pays, les différences sont cependant plus marquées. Ainsi, aux États-Unis, les téléchargements des apps Android sont plus élevés (de peu) que ceux des logiciels iOS ; et au premier trimestre de cette année, la part est de 55% pour le Play Store. Ça n’est pas le cas au Royaume-Uni où les téléchargements iOS sont toujours plus nombreux que ceux d’Android, mais ce dernier a grignoté du terrain tout au long de l’année en s’approchant de la barre des 50%.
Apple ne cesse d’investir en Chine, et ce travail de fond paie : depuis le début de l’année 2015, le volume des téléchargements d’applications y est plus important qu’aux États-Unis, et cette croissance ne cesse d’augmenter. C’est une des conséquences du lancement des iPhone 6 et 6 Plus, qui a marqué un vrai point d’inflexion. En revanche, on note une baisse certaine du téléchargement sur le marché domestique d’Apple.
Les revenus tirés des applications ont doublé en un an en Chine, mais les chiffres partaient d’assez bas quand on les compare avec les revenus japonais et américains, qui eux ont connu une multiplication par 1,3 et 1,2.
Le rapport annuel d’App Annie est plein de graphiques en tout genre pour toutes sortes de données, mais on retiendra en particulier l’évolution des revenus du top 10 des logiciels de streaming :
Les revenus ont été multipliés par 2,2 par rapport à 2014. Le modèle économique de l’abonnement semble donc bel et bien avoir pris chez les utilisateurs d’iPhone et d’Android — il est vrai que les services ont poussé comme des champignons l’an dernier, de Tidal à Apple Music, en passant par l’abonnement à YouTube. Des acteurs locaux tirent leur épingle du jeu, à l’instar de Deezer pour la France ou MelOn en Corée du Sud (lire : Streaming : la SCPP vise les 12 millions d'abonnés payants en France).
App Annie fait également le point sur watchOS, en livrant des statistiques sur les types d’applications Apple Watch les plus populaires : les jeux et les utilitaires se partagent les premières places, suivis par les apps santé et fitness. Il y a actuellement plus de 14 000 apps « prêt à porter » sur l’App Store.
Dans le top 10 de chacune des catégories, ce sont les applications Météo, Shopping, les réseaux sociaux et les apps d’actualité qui proposent le plus souvent une déclinaison pour Apple Watch.
En ce qui concerne la toute jeune plateforme tvOS, les apps gratuites les plus populaires sont les jeux et le divertissement (en particulier aux États-Unis pour cette catégorie).
Les applications mobiles (iOS et Android) les plus populaires en France sont les réseaux sociaux : Facebook place deux applications sur le podium (Messenger et le client officiel), Snapchat terminant troisième. Le classement des jeux, là aussi pour les deux principales plateformes sont Candy Crush Saga, Clash of Clans et Subway Surfers. Les apps les plus rentables sont Adopte un mec, Deezer et iCoyote, tandis qu’au niveau des jeux, ce sont Clash of Clans, Boom Beach et Candy Crush Saga.
La France est dans le top 10 des pays où les téléchargements et les revenus générés par les apps iOS sont les plus importants. Le pays perd une place en 2015 au niveau des revenus (9e).