Disponible depuis le mois de mai sur l’App Store, Daylimiter [2.0 – Français – Gratuit – 48,2 Mo - Daylimiter] est un réseau social au fonctionnement un peu particulier. Sur le modèle de Snapchat, il propose à ses utilisateurs de poster des statuts, photos et vidéo dont la durée de vie est limitée, de 10 minutes à 24 heures. En outre, on peut envoyer des messages privés lisibles pendant seulement 60 secondes après leur ouverture.
Daylimiter est une création française. Ses concepteurs, basés à Lyon, ont répondu à nos questions afin de nous expliquer comment fonctionne l’application et leurs projets.
Pour promouvoir Daylimiter, l'éditeur a lancé un concours sous la forme d’enveloppes cachées dans certaines universités lyonnaises. Le but est de s’abonner au compte de l’application pour recevoir les messages éphémères indiquant l’emplacement d’une enveloppe, et de peut-être récupérer un cadeau, parmi lesquels des bons d’achat, des places de cinémas ou des entrées pour des concerts.
iGeneration : Comment est né Daylimiter et qui se cache derrière le projet ?
Nathanyel Bensemhoune : Daylimiter est né le jour où Snapchat a refusé l’offre de Facebook, c’était un matin de janvier 2013. Mes amis et moi on s’est demandé comment une personne de cet âge-là pouvait refuser une telle somme. On s’est donc dit qu’il fallait se lancer, en sortant une application qui rassemblait tout ce que l’on aimait dans Snapchat, Facebook et les autres réseaux sociaux.
On est quatre fondateurs avec des profils vraiment très variés : l’un est étudiant en informatique (Gabriel Schemoul), je suis en psychologie, on a aussi un commercial (Dov Kabalo) et un responsable dans la rénovation (Aaron Mamane). Mais on est complémentaires.
Vous vous êtes lancés en mai dernier, quel premier bilan tirez-vous de cette expérience, et combien avez-vous d’inscrits actuellement ?
Fin août, on a revendiqué 15 000 inscrits. On attend la fin de notre opération, qui se déroule du 11 novembre au 2 décembre, pour faire à nouveau le point. Le bilan est quant à lui très positif, car le cap que l’on a atteint l’a été uniquement avec le bouche-à-oreille auprès de nos amis, de nos réseaux aux États-Unis et dans les universités… Si avec seulement ça on a atteint les 15 000, on espère pouvoir faire mieux en faisant de la publicité et du vrai marketing.
Vous mettez en avant la confidentialité des données, mais vous proposez quand même la possibilité de se connecter avec son compte Facebook. N’est-ce pas contradictoire ?
On utilise Facebook Connect, mais cela n’utilise que les informations de base, comme la photo de profil. La synchronisation avec Facebook s’arrête au strict minimum, ce qui évite à Facebook d’exploiter les données de nos membres.
On a vu que dans le cas de Snapchat, les données ne sont jamais vraiment éphémères, comment ça se passe avec Daylimiter ? Les serveurs sont-ils basés en France ? Pendant combien de temps les statuts restent-ils sur vos serveurs ?
Lorsque vous délimitez la durée de vie d’une publication, nos serveurs se mettent à jour automatiquement et la suppriment définitivement, même lorsque vous choisissez de supprimer manuellement un message, une vidéo ou une photo. Les serveurs de Daylimiter sont basés à Lyon, on a voulu tout regrouper dans la région lyonnaise pour avoir la main plus facilement.
L’application permet de poster des messages, photos, vidéos... On peut aussi envoyer des messages privés accessibles pendant 60 secondes, quelles sont les fonctionnalités à venir ? Envoyer sa localisation par exemple…
On a pas mal de choses de prévues, notamment une grosse mise à jour en décembre. Pour la géolocalisation, c’est un peu plus compliqué, car ça ne colle pas vraiment avec le concept de Daylimiter, mais c’est une idée.
Vous avez lancé une série de concours liée justement à des statuts éphémères, donnant rendez-vous dans des universités pour gagner des cadeaux. Daylimiter se destine donc clairement aux étudiants. N’est-il pas plus difficile de convaincre ce public d’hyper-connecté ?
Oui et non. Il y a une part des utilisateurs qui veut conserver ses photos et ses posts, et il y a justement d’autres réseaux sociaux pour ça. Mais il y a un vrai mouvement qui se met en marche, et c’est là que l’éphémère entre en jeu, et donc Daylimiter. Il n’y a cependant pas de volonté de segmentation de notre côté, chacun peut y trouver son compte, même s’il n’est pas étudiant.
Quel est l’avenir de Daylimiter ? Avez-vous été approché par des grands noms de l’industrie ?
On n’a pas été approché par des grands noms des nouvelles technologies, mais surtout par des sociétés françaises. On vise cependant un développement d’abord en Rhône-Alpes, puis au niveau national l’année prochaine. C’est pour ça qu’on se lance dans des opérations comme les concours, ça nous permet de voir la notoriété de l’application, et d’avoir les retours des utilisateurs.