Lancée aux États-Unis en grande pompe en milieu de semaine dernière, Facebook Rooms est une application qui permet de discuter de ses centres d'intérêt dans des salons privés. Des Français n'ont pas tardé à accuser Facebook de plagiat, ayant eux-mêmes sortis une application du même genre et baptisée Room [1.1.2 – Français – Gratuit - Room Inc.] au mois de septembre.
L'un de ses créateurs a déclaré dans nos commentaires être « choqué », balayant de la main le « hasard » de cette nouvelle app. Si le concept des deux applications est assurément similaire — bavarder dans des espaces privés —, Facebook Rooms et Room ont aussi des différences notables. La première ne nécessite aucune donnée personnelle pour fonctionner (pas de données de connexion Facebook ni même d'adresse email, et on peut changer de pseudo dans chaque room). Pour rejoindre une room, il faut prendre une capture d'écran d'un QR code qui a été partagé.
L'app française Room demande, elle, de saisir son numéro de téléphone, de se prendre en photo et de donner accès à son carnet d'adresses pour inviter des amis. Enfin, alors que Facebook met les photos au centre de son application, c'est moins le cas pour son concurrent.
« Je ne peux pas croire un seul instant que Facebook a sorti son appli sans savoir que la nôtre existait. J’ai parmi mes amis Facebook des dirigeants du réseau social. Ils ont forcément vu dans mes statuts que je sortais cette appli », a expliqué Frank-David Cohen à 01Net. L'entrepreneur n'a pourtant pas communiqué clairement sur sa page Facebook avant la fin du mois d'août. Autre piste : « Nous venions de commencer un tour des investisseurs pour faire une levée de fonds. Certains sont évidemment très proches du monde de la high-tech. La fuite est peut-être venue de là. »
Les deux Français prévoient d'attaquer en justice Facebook. « Aujourd’hui, ils nous empêchent clairement d’exister », estime Frank-David Cohen. Pourtant, cette affaire permet à Room d'avoir une couverture médiatique inespérée.