Gameloft continue de creuser le sillon de sa licence Spider-Man avec un nouveau jeu mettant en scène le tisseur malicieux. Si l'adaptation iOS du deuxième film de Marc Webb, The Amazing Spider-Man 2 offre une composante exploration assez poussée, Spider-Man Unlimited [1.0.0 – Français – Gratuit (achats in-app) – iPhone/iPad – 95,7 Mo - Gameloft] se contente lui de reprendre la jouabilité d'un Temple Run : le joueur prend le contrôle du super-héros qui court, grimpe aux buildings et virevolte en lui indiquant la direction à prendre.
Ce genre de gameplay est désormais bien connu, et Gameloft n'a pas fait l'erreur de se planter sur la réactivité des contrôles (notons toutefois quelques rares bugs de reconnaissance des mouvements). L'aventure, qui raconte les méfaits des Sinister Six (la réunion des six plus grands méchants de l'univers du comics) d'une autre dimension, permet à l'éditeur de multiplier les Spideys à collectionner : les fans seront servis, puisqu'ils pourront incarner Iron Spider, les Scarlet Spiders, ou encore Cosmic Spider-Man. Les capacités de ces super-héros, provenant eux aussi d'autres dimensions, seront à améliorer à la manière d'un jeu de rôle — franchir des paliers d'expérience pour chaque Spidey permet de débloquer de nouveaux niveaux, mais aussi des super-pouvoirs supplémentaires. Il est même possible de fusionner des Spider-Men pour récupérer plus d'expérience !
La gestion assez fine de ce « catalogue » de Spideys est une des composantes les plus sympathiques de ce jeu. La richesse de l'aventure est aussi à mettre au crédit de Gameloft : en plus d'un mode sans fin, les nombreux niveaux des deux premiers chapitres (d'autres sont évidemment prévus) offrent une belle durée de vie, avec un système d'objectifs à accomplir. Entre un fan service particulièrement généreux et les missions à remplir, difficile de faire la fine bouche donc, ce d'autant que la réalisation du jeu n'a pas oublié d'être bien fichue (les séquences de voltige sont épatantes).
Il faudra par contre faire avec les micro-paiements. La plaie du freemium frappe encore, même si Gameloft a su se monter relativement généreux : l'argent virtuel est plus facile à obtenir, ce qui permet d'améliorer rapidement ses Spideys. Mais le bête timer, qui limite les sessions de jeux à 5 parties, gâche un peu la fête; si on veut jouer plus longtemps, il faudra payer ou attendre. Cela limite grandement l'intérêt d'un jeu qu'on ne pourra parcourir que de temps en temps alors qu'il propose un contenu vraiment intéressant.