L’information, rapportée dans un premier temps par TechCrunch, devrait inquiéter de nombreux éditeurs : Apple aurait commencé à bloquer les applications qui incitent leurs utilisateurs à regarder des publicités, ou à partager sur les réseaux sociaux en échange de pièces ou d’autres récompenses. Deux principes qui sont pourtant à la base du modèle du freemium à l’heure actuelle : c’est bien simple, on les retrouve dans tous les jeux « gratuits » de ces derniers mois.
Vous voulez obtenir des pièces gratuitement dans Plants vs. Zombies™ 2 ? Regardez une vidéo d’une quinzaine de secondes et vous en aurez 250 ! Vous voulez une vie supplémentaire dans Candy Crush Saga ? Passez le mot sur Facebook et vos amis vous en offriront peut-être ! Ce fonctionnement n’a rien de rare sur l’App Store, on le croise dans les jeux les plus populaires, comme les deux que l’on vient d’évoquer, mais aussi dans de nombreux autres titres. Pour financer un jeu, les achats in-app traditionnels et même la publicité affichée dans les menus ne suffisent plus. Alors que, si l’on en juge à leur succès dans l’App Store, ces nouvelles formules sont bien plus efficaces.
Apple n’a, a priori, pas encore poussé jusqu’à l’interdiction totale de ces formules publicitaires ou sociales d’un nouveau genre. Comme l’indique à PocketGamer le PDG d’une régie publicitaire qui propose des services similaires, de nouvelles applications ou mises à jour sont encore acceptées par les équipes en charge de la validation sur l’App Store. Tout le monde n’a pas cette chance toutefois : plusieurs développeurs, dont celui-ci qui témoigne sur StackOverflow, ont obtenu un refus à cause de ces incitations à regarder une publicité ou à partager sur les réseaux sociaux.
Partant du principe qu’Apple n’accepte plus les méthodes évoquées ici, que compte faire le constructeur avec les centaines (milliers ?) d’applications qui les ont déjà adoptées ? Le constructeur peut-il vraiment poser un ultimatum à des acteurs aussi gros que peuvent l’être King ou Electronic Arts ? Pour l’heure, comme souvent avec l’App Store, cette nouvelle politique reste encore assez floue…