En quatre ans seulement, Apple a converti iOS aux architectures 64 bits, embarquant les développeurs dans l’aventure grâce aux règles de l’App Store. La firme de Cupertino a finalement abandonné les architectures 32 bits en 2017. Google en rêve depuis plus de dix ans, et pourrait enfin proposer une première version d’Android purement 64 bits en 2023.
Android prend en charge les architectures 64 bits depuis 2014, comme toutes les applications distribuées dans Google Play depuis 2019. Ce qui bloque ? Les boutiques chinoises, qui se moquent bien des règles imposées par Google. Après des années de tractations, les principaux acteurs du marché se sont toutefois accordés en faveur d’un abandon des applications 32 bits en 2023.
Un accord in extremis, puisque dès l’an prochain, ARM elle-même débarrassera ses cœurs Cortex-A des dernières traces des architectures 32 bits. Or l’an prochain, Google doit aussi commercialiser une tablette Pixel, nom de code « Tangor ». Le rédacteur technique Mishaal Rahman a repéré quelques lignes du code d’Android 14 qui laissent à penser que cette tablette utilisera la première version purement 64 bits d’Android.
Google devrait assurer une compatibilité avec les applications 32 bits pendant quelques années, la masse des appareils en circulation dictant la conduite de la firme de Mountain View. Reste qu’il ne fait plus aucun doute que 2023 marquera le début de la fin des architectures 32 bits… dans l’informatique grand public. Les microcontrôleurs et autres puces spécialisées ne passeront pas aux architectures 64 bits de sitôt.