Google va autoriser les systèmes de paiement alternatifs des applications distribuées dans le Play Store. C'est un changement de taille qui va concerner les utilisateurs Android dans l'espace économique européen1 et pour toutes les apps, à l'exception notable des jeux.
Google anticipe ainsi la mise en place des règles du Digital Markets Act (DMA), approuvé début juillet par le Parlement européen et qui doit encore recevoir son feu vert du Conseil européen. Le moteur de recherche ne part pas de zéro, il testait ce nouveau système avec Spotify depuis le mois de mars. Mais il était temps de passer à la vitesse supérieure, aux conditions de Google tout de même.
Ainsi, les développeurs qui voudront intégrer un système de facturation alternatif devront respecter les exigences de protection édictées par Google. Sans oublier que la commission ne disparaît pas pour autant : elle est simplement réduite de trois petits points. « Étant donné que 99 % des développeurs ont actuellement droit à une commission de 15 %, [ceux qui choisissent un système alternatif] paieront des frais de 12 % », précise l'entreprise.
Alors que ce sont les jeux qui rapportent le plus (c'est le cas aussi sur l'App Store), ils sont exclus de cette largesse mais Google prévoit d'étendre les paiements alternatifs à cette catégorie d'applications avant la mise en place du DMA. En revanche, il n'est pas prévu une internationalisation au-delà des frontières européennes. Du côté d'Apple, on fait toujours la sourde oreille, à part quand la justice ou les autorités de la concurrence lui force la main.
Négociations, mise en œuvre, sanctions : le pourquoi du comment du DMA
Ce que le DMA va changer pour l'App Store, l'iPhone et Apple
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Les 27 États membres de l'Union européenne, plus l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège. ↩︎