Il est loin le temps où Huawei prenait Paris comme décor pour présenter en grande pompe ses nouveaux smartphones phares. À cause de la pandémie et de l'embargo américain qui pèse toujours sur lui, c'est en Chine que Huawei a officialisé le P50 et le P50 Pro, deux smartphones haut de gamme réservés pour l'heure au marché chinois. Contraint de ne plus utiliser les services Google, c'est son système HarmonyOS qui sera embarqué sur ces appareils.
Le design est assez classique si l'on excepte les deux imposants modules photo arrières comportant jusqu'à quatre capteurs. Sur le modèle Pro, on trouve une caméra principale de 50 MP, un téléobjectif de 64 MP avec un zoom optique 3,5x, un capteur monochrome de 40 MP et un ultra grand-angle de 13 MP. La version basique est amputée du capteur monochrome mais conserve le capteur principal de 50 MP. Elle garde aussi un téléobjectif et un ultra grand-angle, en un peu moins puissants.
Le P50 Pro est équipé d'un écran OLED incurvé de 6,6 pouces (120 Hz) et le P50 d'une dalle de 6,5 pouces (90 Hz). Les deux modèles embarquent le processeur Snapdragon 888 de Qualcomm. Ce dernier a eu droit à une autorisation spéciale du gouvernement américain pour faire du commerce avec Huawei. Ce n'est toutefois pas l'idéal pour le fabricant chinois ; la 5G est exclue de la dérogation, si bien que les P50 sont uniquement compatibles avec la 4G. Il y a également des versions équipées du processeur Kirin 9000, mais toujours 4G uniquement.
Ils sont tous deux certifiés IP68 pour la résistance à la poussière et à l'eau, et peuvent être chargés jusqu'à 66 W (ce qui est plus du triple de l'iPhone 12 Pro). Sur le plan logiciel, HarmonyOS est donc de la partie. Huawei fait en sorte de créer un nouvel écosystème pour tout ses nouveaux produits, avec sa propre boutique d'applications et ses propres services, même si la base reste Android.
Le P50 Pro sortira début août en Chine pour l'équivalent de 850 € en version 8 Go de RAM et 128 Go de stockage. La même configuration pour le P50 sera proposée à partir de 585 € un peu plus tard en septembre. On ne sait pas encore si une commercialisation internationale est prévue.