L’année 2020 n’aura pas été tendre : feux de forêt en Australie, coronavirus, chanson de Renaud sur le coronavirus… Clairement, les catastrophes s’enchaînent. Aussi, pour bien préparer la prochaine, Google a annoncé aujourd’hui dans un communiqué de presse le lancement de son Android Earthquake Alerts System (« Système d’alertes de séismes pour Android »), qui vise à transformer les milliards de téléphones Android en autant de sismographes.
Pour mettre en place ce système ambitieux, Google mise sur la capacité de l’accéléromètre présent dans chaque téléphone à détecter les ondes sismiques — un système qui avait fait ses preuves il y a quelques années. Lorsqu’un appareil pense détecter un tremblement de terre, il envoie un signal aux serveurs de l’entreprise californienne, accompagné de sa position géographique. Ainsi, même en cas de fausses alertes ici et là, l’intelligence collective de la flotte de smartphones peut permettre de détecter un séisme et d’avertir certains utilisateurs à l’avance (car la vitesse de la lumière dépasse heureusement celle d’un séisme). Cela ne leur laisse que quelques secondes pour se mettre à l’abri, mais cela peut faire la différence.
En Californie (un état célèbre pour ses tremblements de terre), Google fait équipe avec le service ShakeAlert, qui s’appuie non seulement sur une flotte de smartphones mais aussi sur des sismographes traditionnels pour alerter ses usagers. Selon Ars Technica, le système sera initialement passif en dehors de la Californie : il faudra effectuer une recherche Google pour savoir si un séisme a été détecté dans les environs. On imagine que la firme de Mountain View veut d’abord s’assurer de la robustesse de son système avant d’envoyer des notifications à ses utilisateurs dans le monde entier.
Pour bénéficier de cette fonctionnalité, il est nécessaire de passer par les Services Google Play — aucune mise à jour système n’est nécessaire. Seuls les téléphones à partir d’Android 5.0 sont supportés, mais cela représente l’écrasante majorité des appareils en circulation. Pour les iPhone et les Apple Watch, il faudra attendre de voir si Apple veut proposer une fonctionnalité similaire…
Source : Ars Technica