En attendant qu'Apple déballe ses résultats du deuxième trimestre (c'est pour le 30 juillet), Alphabet la maison-mère de Google a dévoilé les siens, et tout va très bien merci. De début avril à fin juin, le groupe a engrangé un chiffre d'affaires de 39,94 milliards de dollars (+19% par rapport à la même période de l'an dernier). Le bénéfice net s'établit à 9,947 milliards.
Pris dans l'euphorie du moment, Alphabet a décidé de faire plaisir à ses actionnaires en annonçant un programme de rachat de ses propres actions, pour lequel l'entreprise va consacrer 25 milliards de dollars. De quoi faire chauffer la cotation du titre…
Le gros des revenus d'Alphabet provient de la publicité (32,6 milliards, soit 4 milliards de plus que l'an dernier). Les autres activités ont rapporté 6,18 milliards. Le cloud s'y taille la part du lion (c'est la troisième plus forte croissance de revenus du groupe) ; Sundar Pichai, le patron de Google, a annoncé vouloir tripler le nombre de commerciaux dédiés à l'activité infonuagique dans les prochaines années. Grosses ambitions dans ce domaine, donc.
Google a aussi découvert qu'en vendant des produits moins chers dans davantage d’endroits, on en écoulait bien plus. Une stratégie qui avait plutôt bien fonctionné avec la défunte gamme Nexus, et qui a été réitérée avec le Pixel 3a lancé en mai. Le smartphone milieu de gamme a participé au doublement des ventes de la famille de smartphones Google, a dévoilé Sundar Pichai.
En l'absence de chiffres précis sur les volumes, cette déclaration est à prendre avec des pincettes (dans le même genre, Amazon n'est pas mal non plus avec les fameux « Bezos graphs »). Le CEO de Google explique cette bonne tendance par le réseau de distribution élargi et la bonne réception critique : le Pixel 3a est indéniablement un bon petit smartphone Android équipé d'un appareil photo de grande classe.
Cette déclaration sera sans doute un soulagement pour les équipes de vente des Pixel, il se murmurait en effet que les modèles 3 et 3 XL avaient du mal à trouver preneur. Depuis, le moteur de recherche les brade à vil prix. Le Pixel 4, attendu cet automne, a d'ailleurs été largement défloré par les rumeurs (et même par Google), participant sans doute de la baisse d'intérêt pour la génération actuelle.