L’UFC-Que Choisir met un nouveau coup de pression sur Google. L’association de consommateurs lance une action de groupe contre le moteur de recherche. Si la procédure va jusqu’au bout avec une condamnation de l’entreprise, chaque titulaire d’un compte Google qui utilise un appareil Android pourrait prétendre à une indemnisation à hauteur de 1 000 euros au titre de violation de la vie privée.
On n’en est pas là. Pour le moment, l’UFC-Que Choisir a assigné Google Irlande et Google LLC devant le Tribunal de Grande Instance de Paris afin que le moteur de recherche mette fin à ses pratiques de collecte et d’exploitation des données personnelles. L’association estime en effet que le consentement obtenu par Google relève d’un « labyrinthe contractuel », qui noie les consommateurs dans des règles de confidentialité « interminables ».
Pour accéder aux données de localisation et agir sur ces dernières, il faut en passer par « pas moins de 6 actions », un véritable « parcours du combattant ». L’aval de l’utilisateur est obtenu en contournant la « règle fondamentale » consistant à cocher une case. Google considère cet accord comme « toujours acquis », reproche l’association qui estime qu’il s’agit d’une « violation manifeste » du règlement européen sur la protection des données (RGPD).
L’UFC-Que Choisir exige de Google l’obtention d’un « réel consentement » des utilisateurs pour la collecte et le traitement des données personnelles. Pour les consommateurs intéressés par cette action de groupe, l’organisme a mis en ligne une foire aux questions qui revient plus en détails sur l’action de groupe.
Cette initiative intervient après l’amende de 50 millions d’euros infligée par la Cnil à Google en début d’année (l’entreprise a fait appel). Une condamnation dont l’UFC-Que Choisir était d’ailleurs à l’origine.