Huawei vient de répondre à la perte de sa licence Google décidée par le gouvernement américain et synonyme de services Google en moins dans ses appareils Android. Dans un communiqué envoyé à la presse, le fabricant chinois rappelle d’abord son rôle dans l’écosystème Android :
Huawei a apporté des contributions significatives au développement et à la croissance d’Android dans le monde entier. En tant que partenaire mondial clé d’Android, nous avons travaillé en étroite collaboration avec leur plateforme open source afin de développer un écosystème qui bénéficie à la fois aux utilisateurs et à l’industrie.
Le fabricant chinois ne ment pas quand il parle d’une contribution importante en matière de croissance. Depuis plusieurs années, c’est lui, avec quelques compatriotes, qui dynamise le marché. Quand les ventes de Samsung ont diminué de 8 % en 2018 et celles d’Apple de 3,2 %, celles de Huawei ont bondi de 33,6 %.
Le mois dernier, Huawei avait dévoilé officiellement ses nouveaux objectifs : devenir le premier fabricant de smartphones au monde et placer sa filiale Honor à la 4e place. Un plan qui risque d’être mis à mal par la sanction de Donald Trump qui accuse le fabricant d’espionnage, tout cela sur fond de guerre commerciale. Les entreprises américaines, dont Google, n’ont plus le droit de commercer avec Huawei.
« Huawei va continuer à fournir des mises à jour de sécurité et des services après-vente à tous les smartphones et tablettes Huawei et Honor existants, ceux déjà vendus comme ceux en stock dans le monde entier », indique le communiqué. Pour les utilisateurs actuels, il n’y a donc pas de changement dans l’immédiat. Google a de son côté confirmé que ses services resteront disponibles sur les terminaux existants.
En revanche, Huawei est bien pénalisé pour tous ses nouveaux appareils Android produits à partir de maintenant. En l’état actuel des choses, ceux-ci ne pourront pas proposer les services Google, dont le Play Store, les applications Google Maps, YouTube… Le fabricant devra s’appuyer exclusivement sur la base open source d’Android, bien moins complète.
« Nous allons continuer à bâtir un écosystème logiciel sûr et durable, afin de proposer la meilleure expérience à tous les utilisateurs dans le monde », conclut Huawei, qui fait peut-être ici référence à son système d’exploitation maison évoqué précédemment comme un « plan B » en cas de défection de Google.