Le benchmark 3DMark a retiré plusieurs smartphones Huawei de ses résultats après qu’AnandTech a découvert qu’ils étaient spécialement programmés pour surperformer avec cette application.
Huawei a reconnu la pratique, tout en tentant de la justifier en expliquant que ses smartphones adaptent automatiquement leurs performances en fonction des besoins des apps. Mais dans le cas de 3DMark, les Huawei P20, P20 Pro, Nova 3 et Honor Play enclenchent leur « mode performance » en se basant simplement sur le nom de l’app, une pratique interdite par UL, l’éditeur du benchmark.
En faisant tourner une version « privée » de 3DMark qui ne peut pas être identifiée par les smartphones, UL et AnandTech se sont rendu compte que les performances étaient jusqu’à 47 % inférieures par rapport à la version publique.
Autrement dit, les smartphones de Huawei ne sont pas suffisamment intelligents pour optimiser leurs performances tout seuls. Leurs résultats 3DMark ne reflètent donc pas la manière dont ils gèrent les apps de manière générale, ce qui fait dire à AnandTech qu’il s’agit de « triche ».
Interrogé par le site, Dr. Wang Chenglu, le responsable logiciel de Huawei, a déclaré que les benchmarks ne sont pas représentatifs d’une utilisation réelle et d’en appeler à la création d’un test standardisé et plus proche de l’expérience utilisateur.
En attendant un éventuel outil plus global, Huawei ne se prive pas d’exhiber des résultats de benchmarks en sa faveur. Dernièrement, c’est le Snapdragon 845 qui en a fait les frais, mais il faudra donc vérifier si la nouvelle puce Kirin 980 du fabricant chinois est véritablement plus puissante.
La triche dans les benchmarks ne date pas d’aujourd’hui. En 2013, c’était Samsung qui avait été pris la main dans le sac. Plus récemment, il y a eu OnePlus.