Pressés de trouver une réponse à Face ID mais gênés par les difficultés que cela pose, les fabricants Android misent sur les capteurs d'empreintes intégrés à l'écran, écrit Digitimes.
Le quotidien prend exemple sur Huawei tandis que le Korea Herald s'intéresse à Samsung. Chez Digitimes on parle d'un Huawei Mate 11 pour le second trimestre qui adopterait un capteur par ultrasons sous l'écran conçu par Qualcomm.
Qualcomm, en collaboration avec GIS et O-film Tech Co, bûche sur la question depuis au moins trois ans et il se disait capable de fournir les premières pièces à ses clients pour l'été 2018.
L'année 2019 verrait cette technologie se diffuser plus largement chez les constructeurs asiatiques. La solution de Qualcomm, poursuit Digitimes, est trois fois plus chère qu'un capteur capacitif classique mais le composant est capable d'analyser des empreintes sous une couche de verre épaisse de 800 microns, contre 200 à 300 microns pour des solutions traditionnelles. Le capteur à ultrasons n'a pas peur non plus des doigts mouillés ou graisseux.
Pour les fabricants qui veulent moderniser leurs capteurs biométriques, courir après Apple et son Face ID est à la fois coûteux et trop incertain. Coûteux par les composants et les développements logiciels qui sont nécessaires et incertain par les risques de venir se cogner le nez contre des brevets.
Autre facteur qui freinerait les ardeurs : les commandes en pièces d'iPhone X dont plusieurs analystes, sur la base de témoignages de fournisseurs, ne cessent de dire qu'elles sont moins bonnes que prévu pour ce trimestre.
Autrement dit, si une technologie comme Face ID, qui contribue à l'inflation du prix d'un téléphone, n'est pas un si bon moteur pour les ventes, alors pourquoi se presser à l'imiter.
Par conséquent, poursuit Digitimes, les fabricants chinois pourraient tester des appareils avec une reconnaissance faciale 3D sur leur marché national, afin de limiter les risques et en observer l'accueil. Tandis qu'à l'international, ils privilégieraient cette nouvelle génération de capteurs d'empreintes invisibles sous l'écran.
Le Korea Herald affirme pour sa part que Samsung Display a mis au point 3 ou 4 solutions maison pour des capteurs d'empreintes placés sous l'écran du futur Galaxy Note. L'une d'entre elles fait l'objet d'une évaluation plus poussée. Récemment, l'analyste Ming-Chi Kuo tablait plutôt sur un abandon chez Samsung de cette option biométrique.
La décision d'utiliser ou non cette solution va être prise ce mois-ci, ajoute le quotidien coréen. Non seulement Samsung veut un meilleur capteur que ses concurrents mais il faudra être en mesure de le produire à grande échelle avec des taux d'échecs minimes. Retirer le capteur de l'arrière de son téléphone lui permettrait aussi d'augmenter la place dévolue à la batterie.