Deux plateformes, deux tempos très différents. Depuis sa version 11 sortie en septembre, iOS ne fait plus tourner les applications à architecture 32 bits. Apple avait anticipé le mouvement en rendant la compatibilité 64 bits obligatoire sur l’App Store le 1er février 2015.
Google a annoncé qu’il allait prendre une mesure similaire pour Android. À partir d’août 2019, les applications Android devront être impérativement compatibles 64 bits pour figurer sur Google Play. Cette décision est motivée par l’arrivée, dans les années à venir, de terminaux qui ne sauront rien faire des apps 32 bits.
À plus court terme, les développeurs Android devront mettre leurs apps en conformité avec une version récente des API du système. À partir d’août 2018 pour les nouvelles apps et de novembre 2018 pour les mises à jour d’apps existantes, la prise en charge des API niveau 26 sera obligatoire.
Les API niveau 26 ont été inaugurées avec Android Oreo (8.0), mais sont distribuées séparément, de sorte que même les terminaux sous une version antérieure d’Android en bénéficient.
Google, qui relèvera ensuite d’année en année la version minimum des API du système à viser, compte ainsi améliorer la sécurité et la confidentialité sur sa plateforme. La mesure obligera par exemple toutes les apps à demander l’autorisation à l’utilisateur d’accéder à ses comptes enregistrés.
Enfin, Google ajoutera en 2018 « une petite quantité de métadonnées » au-dessus de chaque fichier APK pour vérifier qu’ils ont bien été distribués officiellement sur Google Play. Google compare cet ajout aux vignettes sur les boîtes qui attestent l’authenticité des produits vendus.