Apple n’est pas la seule à encourager les développeurs à adopter un système d’abonnement pour leurs applications, Google fait de même depuis quelques mois.
Lors de la dernière Google I/O, le propriétaire d’Android a organisé une session pour expliquer comment « faire plus d’argent avec les abonnements sur Google Play ». Comme Apple, Google souligne que les abonnements sont des sources de revenus réguliers, ce qui n’est pas le cas des mises à jour payantes.
Pour inciter les développeurs à passer à ce modèle économique, Google a mis en place plusieurs outils, dont un tableau de bord permettant d’avoir une vue d’ensemble des abonnements.
De nouvelles statistiques ont été ajoutées dernièrement : d’où viennent les nouveaux abonnés, pendant combien de temps sont-ils abonnés, et quand annulent-ils leur souscription. Pour avoir accès à ces informations, les développeurs doivent utiliser le système de paiement de Google, Google Play Billing.
Dans un rapport de mai dernier, la firme de Mountain View indique que les recettes tirées des abonnements sur Google Play ont été multipliées par 10 en trois ans. D’après cette étude menée auprès de 2 000 personnes abonnées à des applications Android aux États-Unis et au Royaume-Uni, c’est l’envie d’avoir plus de contenus qui motive en premier lieu la souscription (26 %). Viennent ensuite la réception d’une offre promotionnelle (23 %), la fin de la période d’essai (17 %) et la volonté de supprimer les pubs (9 %).
Les tarifs jugés acceptables dépendent des catégories des apps. Les utilisateurs américains interrogés disent pouvoir payer autour de 20 $ par mois pour les applications de rencontres, éducation, actualités et de sports, mais pas plus de 15 $ pour celles de santé, productivité, divertissement, enfants et musique.
Si Apple et Google insistent beaucoup sur les abonnements, c'est parce que eux aussi sont gagnants dans l'affaire. Les deux entreprises consentent certes une baisse de leur commission à 15 % au lieu de 30 % (au bout d'un an d'abonnement pour Apple), mais elles s'y retrouvent certainement sur la durée et sur le volume.