Juste avant la Google I/O, Google a annoncé une nouvelle mesure visant à accélérer l’arrivée des mises à jour d’Android sur les terminaux, le point noir du système depuis ses débuts.
À l’heure actuelle, seulement 7,1 % des appareils Android tournent sous Nougat, une version pourtant sortie initialement fin août 2016. La cause de cette lenteur est connue : la multiplicité des acteurs impliqués dans la mise à jour ralentit significativement son déploiement.
Comme le schéma ci-dessus le montre, il faut d’abord que les fabricants de puces (Qualcomm, MediaTek…) modifient la nouvelle version d’Android pour qu’elle fonctionne avec leurs produits, puis que les constructeurs de smartphones (Samsung, LG…) fassent de même pour leurs appareils, et enfin que les opérateurs certifient le logiciel.
Avec le Project Trebble qui fera partie d’Android O, Google va « réarchitecturer Android afin de permettre aux constructeurs de mettre à jour leurs appareils plus facilement, plus rapidement et à moindre coût. »
Cette nouvelle architecture va dissocier l’implémentation du fabricant de puces du framework système d’Android. Pour faire le lien entre les deux, vont être introduites une « interface constructeur » ainsi qu’une « Vendor Test Suite » s’assurant de la compatibilité. Une approche plus modulaire, donc, qui doit permettre aux constructeurs de smartphones de mettre à jour le framework Android OS sans attendre le fabricant de puces.
Si l’on ne peut que se féliciter de voir Google tenter d’accélérer les mises à jour d’Android, il faudra juger sur pièces l’efficacité de Project Treble, de précédentes initiatives dans ce sens ayant fait chou blanc. Mais même en cas de succès, inutile d’espérer des mises à jour aussi rapides que sur iPhone ; les constructeurs et opérateurs prendront toujours du temps pour adapter les nouvelles versions à leur sauce.