Google veut se frotter aux cadors du marché du smartphone haut de gamme. Mais existe-t-il une place entre l’iPhone et les Galaxy de Samsung ? Avec les Pixel et Pixel XL, le moteur de recherche tente crânement sa chance, avec quelques atouts en poche… même si ces appareils restent finalement assez sages dans leur apparence.
Ces deux smartphones sont conçus en sous-main par HTC, Huawei s’étant fait porter pâle après que Google a refusé la présence du logo du constructeur sur la carrosserie des appareils. En lieu et place, on trouve au dos des Pixel un simple logo, « G », selon la nomenclature à la vogue du moment du côté de Menlo Park (lire : Google met le point sur les G).
Restons-en au design encore un moment, puisque ces Pixel et Pixel XL partagent un certain air de famille avec l’iPhone : c’est du moins le cas pour la façade avant qu’un œil non exercé pourrait aisément confondre avec celle du smartphone d’Apple — jusqu’au fond d’écran marin qui évoque évidemment iOS 10. Les bordures des Pixel sont aussi importantes que sur l’iPhone, les antennes sur les tranches se devinent elles aussi aux mêmes endroits.
Bref, heureusement que le bouton d’accueil sous l’écran brille par son absence, car on pourrait presque prendre des vessies pour des lanternes. Google imagine sans doute que ce design résonnera dans l’esprit des consommateurs comme « premium », et pour cause, c’est quasiment un décalque de celui de l’iPhone — qui lui même, s’inspirait plus ou moins consciemment du One M7 de HTC, la boucle est bouclée.
Le dos de ces terminaux est plus intéressant, avec les deux coloris (la conception mêle acier et verre) et la présence d’un lecteur d’empreintes digitales. Comme toujours dans cette configuration, il sera impossible de s’identifier avec son doigt quand le smartphone sera posé à plat sur une table.
Les Pixel à la technique
Les deux smartphones partagent bien des points en commun. Leur design évidemment, mais également beaucoup de composants internes. La grande différence tient surtout dans leurs tailles d’écran et la capacité de leurs batteries. Le Pixel propose un écran de 5 pouces (1 920 x 1 080), la version XL une dalle AMOLED de 5,5 pouces (2 560 x 1 440).
La capacité de la batterie sera logiquement plus importante sur le Pixel XL (3 450 mAh) que sur le Pixel (2 770 mAh). Le port USB-C permet la recharge des smartphones (une charge de 15 minutes suffit pour trouver 7 heures d’autonomie). À l’intérieur, c’est le nouveau Snapdragon 821 qui offre toute sa puissance aux appareils, secondé par 4 Go de RAM. Le stockage est de 32 ou 128 Go ; en revanche, il faudra se passer de slot microSD. Ils fonctionnent tous deux sous Android 7.1, avec une interface conçue par Google.
On sait que la qualité de l’appareil photo est devenu un élément différenciateur stratégique pour les smartphones. Pas de double capteur sur les Pixel comme pour l’iPhone 7 Plus ou le P9 de Huawei, Google ayant préféré jouer la prudence avec un appareil photo de 12 mégapixels au dos (ouverture ƒ/2.0), et de 8 mégapixels à l’avant. Le score DxOMark est de 89, le meilleur photophone jamais créé, d’après Google. On trouve aussi… un bon vieux port jack.
Le moteur de recherche offre aussi aux futurs utilisateurs de ces Pixel la possibilité de stocker dans le nuage de Google Photos tous leurs clichés et leurs vidéos dans leurs définitions maximales.
Si les précédents Nexus avaient pour eux l’atout de leurs prix au ras des pâquerettes, Google positionne ses nouveaux Pixel dans le haut de gamme. Les prix débutent à 649 $ pour le Pixel 32 Go (749 $ pour le 128 Go), et de 769 à 869 $ pour le Pixel XL. Les coloris sont bleu, argent et noir. La date de sortie est pour le 20 octobre aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Australie, au Canada et en Allemagne (les précommandes débutent aujourd’hui). Pas encore de date pour la France.